Le 24 mai 2023, une voiture banalisée de la gendarmerie de Pontivy avait été volée près d’un établissement désaffecté de Pontivy (Morbihan). Mais le voleur ne s’était pas contenté de dérober cette Peugeot 207 qui permettait aux stagiaires de s’entrainer aux contrôles de véhicule. Il avait aussi utilisé la carte d’essence trouvée à l’intérieur du véhicule. En tout, le voleur a fait "chauffer" la carte des militaires pour 2.372 de litres d'essence, ce qui représente un montant total de 3.965 euros au frais de la Gendarmerie !
Ils voulaient revendre des jerricans d'essence à 1 euro le litre
Comme le souligne Ouest France, l’homme avait rempli le réservoir de la voiture volée ainsi que des jerricans d’essence afin de les vendre à 1 euro le litre. Il avait finalement pu être interpellé. Condamné le 5 juin 2023 en comparution immédiate par le tribunal de Lorient à une peine de vingt mois de prison dont six avec sursis, avec un maintien en détention, le voleur, un habitant de Pontivy de 28 ans, avait indiqué ne pas avoir agi seul au moment où il a dérobé le véhicule et utilisé ensuite la carte d’essence des gendarmes. Il avait sollicité un autre Pontivyen qui, comme lui, se trouvait dans une situation précaire, et était "toujours prêt à se faire un petit billet".
Son complice était jugé, le 5 février 2024 par le tribunal de Lorient pour recel de vol de voiture, escroquerie et détention d’arme malgré une interdiction judiciaire. Âgé également de 28 ans, l’homme avait été arrêté en juillet 2023 alors qu’il faisait du stop près de Montauban-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine). Malgré une interdiction judiciaire, il portait sur lui un pistolet à impulsion électrique qu’il a remis spontanément aux gendarmes lors de son interpellation.
Les gendarmes démantèlent un réseau de fabrication et de vente d’armes en 3D
Absent à l’audience, le complice vit désormais à La Réunion et était représenté par son avocate. Cette dernière a indiqué que son client n’était pas présent ou reconnaissable sur les vidéos de surveillance des stations-services à chaque fois que la carte d’essence de la Gendarmerie a été utilisée.
Le tribunal de Lorient a décidé de relaxer le complice de recel de la voiture banalisée des gendarmes. En revanche, il l’a condamné pour la détention d’arme et une partie des escroqueries dont le montant s’élevait, selon nos confrères, à plus de 3.000 euros. L’homme devra effectuer 105 heures de travail d’intérêt général (TIG) sous peine de devoir purger une peine de trois mois de prison.