Devant le tribunal correctionnel de Nantes, ce mardi 20 février 2024, le prévenu a déroulé le récit d’une nuit d’alcool et de stupéfiants qui l’on conduit à cambrioler le domicile d’une gendarme dans la ville, sans même réaliser où il se trouvait.
Comme le raconte le quotidien local Ouest-France qui a assisté à l’audience et en fait le compte-rendu, ce Nantais de 28 ans cherchait un abri dans la nuit du 30 au 31 décembre 2023.
"Je traînais et il pleuvait", a-t-il lancé en tentant de justifier son errance nocturne. "J’ai voulu me mettre à l’abri, je suis passé devant cet immeuble… C’était pas marqué gendarmerie ni rien madame la présidente", ajoute-t-il pour expliquer ce qui l’a conduit dans une annexe de la caserne de gendarmerie, quartier Doulon, à Nantes (Loire-Atlantique).
Parvenant à ouvrir la porte du logement d’une gendarme adjointe, il profite de son absence pour s’emparer d’un sac à dos et en faire un oreiller improvisé.
Interpellé plus tard sur un scooter sans casque et avec un autre ordinateur volé
"Je voulais me reposer un peu, faire descendre l’adrénaline de la coke", confie-t-il. Mais à son réveil, il découvre l’ordinateur portable qui se trouve dans le sac et décide de le garder. Il est surpris par un adjudant du peloton de surveillance et d'intervention (Psig) mais celui-ci, seul et en civil, ne peut que le prendre en photo avant qu’il prenne la fuite.
Après un mois de cavale, le prévenu a été appréhendé alors qu'il circulait sur un scooter sans casque, en possession d'un autre ordinateur volé. Connu des autorités judiciaires, il se voit finalement condamné à cinq mois de prison avec maintien en détention, assortis de cinq mois de sursis probatoire. Il devra aussi verser 1.403 euros à la gendarme adjointe, une somme correspondant au remboursement de l'ordinateur, au préjudice moral et aux frais d'avocats.
Le parquet n'a pas retenu le délit d'intrusion sans autorisation dans une enceinte militaire, précise Ouest-France. Il a en effet estimé que le prévenu n'avait pas conscience de la nature de l'endroit au moment des faits.
Ivre, il dégrade la gendarmerie d’Ancenis trois jours après sa condamnation pour « outrages »