Bryan XXX, 18 ans, avait en fait écopé le 26 octobre 2021 de trois mois de prison ferme, auxquels s'étaient ajoutés deux autres mois provenant de la révocation d'un précédent sursis : le 4 octobre 2021, la conseillère principale d'éducation (CPE) du lycée Joubert-Emilien Maillard d'Ancenis avait en effet appelé les gendarmes quand elle l'avait vu "jouer" avec un couteau-papillon doté d'une lame de "dix centimètres", sous une aubette de bus, au moment de la sortie des élèves.
Les militaires avaient alors été vertement accueillis : le jeune homme –"qui sentait fortement l'alcool"– avait promis de "baiser" cette "bande de bâtards". Son interpellation avait été musclée. Il avait même dû être menotté aux chevilles.
Lors de son procès le 26 octobre dernier, l'ambiance était aussi électrique au tribunal. Bryan XXX avait dû être évacué de la salle d'audience au moment du jugement. Il avait aussi été condamné à verser 300 euros de dommages et intérêts à chacun des trois gendarmes constitués parties civiles. "Vous me cassez les couilles, bande de bâtards", avait-il lancé.
Il se rend à la gendarmerie à minuit…
Sorti libre du Palais de justice, avec une convocation devant le juge d'application des peines (JAP) pour voir comment il pouvait purger sa peine de prison ferme, Bryan XXX avait alors proféré de nouveaux "outrages" envers les gendarmes d'Ancenis-Saint-Géréon, qui lui ont valu de repasser ce mardi 2 novembre 2021 en comparution immédiate.
A ces faits, s'étaient donc ajoutées les fameuses "dégradations" commises trois jours plus tard. Alors que son père qui "n'en peut plus" venait de lui demander de quitter le domicile familial et qu'il était passablement alcoolisé sur la voie publique, Bryan XXX avait décidé de se rendre, à minuit, à la gendarmerie.
Puisque personne ne répondait à l'interphone, il avait alors donné "un coup dans la barrière", ce qui avait "détaché une barre de fer". Il s'en était ensuite saisi pour détruire différents éléments de la façade de la gendarmerie, propriété de la commune.
"Connu comme le loup blanc"
Ce jeune Français, né au Guatemala, avait alors réitéré de nouveaux outrages et s'était rebellé lors de son menottage. "Il semblait en pleine crise de démence", dira même une gendarme, qui connait visiblement le jeune homme. Il souffre de troubles déficit de l'attention / hyperactivité (TDAH).
Lors de son procès en comparution immédiate, Bryan XXX a d'abord tenu à présenter ses excuses au tribunal, aux gendarmes mais aussi aux familles des gendarmes qui vivent à la caserne. Mais ses excuses n'ont pas suffi.
"A chaque fois, le lendemain, il s'excuse et une semaine après, on revient pour les mêmes faits", a souligné la gendarme victime d'insultes de ce jeune "connu comme le loup blanc" à Ancenis-Saint-Géréon. Avant sa condamnation du 26 octobre 2021, son casier judiciaire portait trace de deux condamnations.
Outre sa peine de prison ferme, Bryan XXX devra indemniser quatre gendarmes à hauteur de 150 euros chacun, ainsi que deux autres à hauteur de 300 euros. Un renvoi sur intérêts civils a été prononcé concernant l'indemnisation de la mairie d'Ancenis-Saint-Géréon. L'audience se tiendra le 10 juin 2022.
CB et GF (PressPepper)
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