Aube : un commandant de brigade décède d’un malaise cardiaque

Photo : La Gendarmerie et ses soutiens sont en deuil après l'annonce du décès en service d'un second gendarme, le 26 août 2024. (Photo: PxHEre, archives L'Essor)

30 août 2024 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

Aube : un commandant de brigade décède d’un malaise cardiaque

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Le major Sébastien Ritoper, 51 ans, a perdu la vie, victime d’un malaise cardiaque alors qu’il rentrait de service.

Alors que depuis le début de semaine, la Gendarmerie est endeuillée par la mort violente de l’adjudant Eric Comyn, lundi 26 août 2024 dans les Alpes-Maritimes, le décès d’un autre militaire de l’Arme a été signalé, le même jour, dans l’Aube.

En fin de journée, lundi 26 août, vers 19 heures, le major Sébastien Ritoper, commandant la Communauté de brigades (CoB) d’Estissac, a été victime d’un malaise cardiaque alors qu’il regagnait son domicile en fin de service.
Il se trouvait alors à bord de son véhicule personnel. Ressentant
des « douleurs thoraciques », explique Gendinfo, il contacte son épouse qui déclenche immédiatement les secours. Une fois sur place, les sapeurs-pompiers et l’équipe médicale du Service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) tentent pendant plus d’une heure de le réanimer dans l’ambulance des pompiers. Sans toutefois y parvenir. Le sous-officier supérieur est malheureusement déclaré décédé à 20h20.

Carrière auboise pour un gendarme de l’Aube

Originaire du département de l’Aube, il avait rejoint la Gendarmerie il y a près de 24 ans, en 2000. Il suivait alors des études de biologie, interrompues par son service militaire comme l’explique L’Est Eclair. À l’issue de sa formation en école de sous-officier, dont il sortira avec un excellent classement (6e sur 104), il intègre la brigade de Lusigny-sur-Barse, dans son département d’origine. Il y passe dix ans et y obtient le diplôme d’officier de police judiciaire (OPJ). Une qualification qui lui permet de rejoindre en 2012 une autre unité, à Romilly-sur-Seine, en tant que chef de groupe enquêteurs. Promu au grade de major en février 2022, Sébastien Ritoper avait pris dans la foulée le commandement de la Cob d’Estissac.

En juillet, le groupement de gendarmerie de l’Aube avait souligné l’implication de l’unité commandée par le major Ritoper, dans une action de solidarité menée à l’initiative d’écoles locales, visant à aider les étudiants en difficulté financière en leur apportant des denrées alimentaires et des kits d’hygiène.

Hommage et cagnotte solidaire pour le major Ritoper

Cité par le journal régional, son commandant de compagnie, le chef d’escadron Sébastien Follot, explique qu’il gardera le souvenir « d’un militaire engagé, unanimement apprécié, qui aura participé à la formation de plusieurs générations de gendarmes avec passion et patience, et qui avait su faire sienne la devise de la Gendarmerie : “Honneur et Patrie”« . L’officier conclut en rendant hommage au défunt. « Major, vous nous laissez le plus bel héritage alors je tiens simplement à vous dire merci. »

Âgé de 51 ans, Sébastien Ritoper était marié et père de deux filles de 18 et 15 ans. Sur les réseaux sociaux, son épouse a exprimé sa « profonde tristesse » en annonçant le décès de son mari. Il était le « pilier » de la famille. Elle précise par ailleurs que ses obsèques se tiendront mardi 3 septembre 2024, à 10 heures, en l’église de Saint-Flavy (Aube).

Une cagnotte solidaire a été ouverte auprès de la Fondation « Maison de la Gendarmerie » afin de venir en aide à la femme et aux deux filles du major Ritoper. Elle est accessible sur ce lien.

La rédaction de L’Essor apporte son entier soutien à la famille, aux proches et aux camarades du major Ritoper. D’après les informations parvenues à L’Essor, le sous-officier est le sixième gendarme à perdre la vie en service depuis le début de l’année 2024. Le septième étant l’adjudant Comyn, mortellement percuté par un chauffard, seulement quelques minutes plus tard, à Mougins, dans les Alpes-Maritimes.

Lire aussi : Hommage national et cérémonie pour l’adjudant Eric Comyn

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