Un gendarme qui avait tiré mortellement sur un agriculteur fin mai en Saône-et-Loire, alors que ce dernier fonçait sur lui et l’un de ses collègues en voiture, a été mis en examen vendredi. Il n’a pas été placé sous contrôle judiciaire.
Une information judiciaire avait été ouverte début juin pour “violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner”.
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Cette mise en examen intervient “sans placement sous contrôle judiciaire”, a précisé à l’AFP le procureur de la République de Chalon-sur-Saône Damien Savarzeix.
Jérôme Laronze, éleveur bovin de 37 ans à Trivy (Saône-et-Loire), en conflit depuis plusieurs années avec les services d’inspection sanitaire, avait été abordé par des gendarmes le 20 mai dans un étroit chemin de terre où il se cachait dans son véhicule à environ 25 kilomètres de chez lui.
L’agriculteur était recherché depuis le 11 mai: ce jour là, lors d’un contrôle de son exploitation, il avait une première fois précipité son tracteur en direction des forces de l’ordre.
Des armes dans sa voiture dont une mitraillette
Apercevant les gendarmes, l’agriculteur a alors tenté de fuir à nouveau en passant d’un côté de leur fourgon, fonçant vers l’un des gendarmes. Ce dernier a sorti son arme et tiré cinq fois vers la voiture tout en se dégageant dans les buissons. L’éleveur avait une mitraillette “sten” chargée dans sa voiture..
Le deuxième gendarme a tiré un seul coup sans atteindre le véhicule, qui s’est immobilisé un peu plus loin, son conducteur mortellement atteint par trois des premières balles.
Les deux gendarmes avaient été très choqués avait indiqué le général Kim, commandant la région Bourgogne-Franche-Comté et qui s’était rendu auprès d’eux. Il avait également exprimé sa compassion et celle de la Gendarmerie à l’égard de la famille de la victime.
Les syndicats agricoles avaient dénoncé après les faits la situation difficile que traverse la profession, la FDSEA évoquant notamment “l’isolement”, la “pression quotidienne”, “les revenus en berne” ou encore “la pression administrative et la peur du contrôle”.
La Confédération paysanne et la Ligue des droits de l’homme ont annoncé qu’elles pourraient se porter partie civile et une association de soutien est en cours de constitution autour de la famille de l’agriculteur, reçue fin août par les magistrats en charge du dossier.
Avec AFP
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