Un gendarme mobile de l'escadron 16/3 de Mamers (Sarthe) a mis fin à ses jours le 28 octobre 2022. L'information, restée confidentielle, a été révélée il y a quelques jours par le journal Ouest-France.
Les circonstances du décès de ce gendarme n'ont pas été précisées, mais ce militaire de 27 ans aurait retourné son arme de service contre lui, dans son logement du Quartier Gaulois, la caserne qui abrite l'EGM 16/3. Une enquête a été ouverte.
Associée à un "accompagnement hiérarchique", une "mesure d'accompagnement psychologique" a été mise en place au sein du Quartier Gaulois pour soutenir ses camarades endeuillés, a précisé la région de gendarmerie de Bretagne, dont dépend l'escadron de Mamers.
Les obsèques du gendarme se sont déroulées le 8 novembre. Selon les informations en notre possession, il s'agirait du 22e suicide d'un gendarme depuis le début de l'année 2022, le chiffre le plus élevé depuis 2018.
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Suicide : qui appeler à l’aide ?
En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées (SSA) peuvent également les assister dans ces moments difficiles.
Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui ont un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques est également susceptible de les aider.
Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire, comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24, ou encore l'association SOS Amitiés qui propose de l'écoute aux personnes en détresse psychologique, joignable en permanence au 09.72.39.40.50 ou via un chat en ligne. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.