Un gendarme du Lot a été placé en garde à vue les mardi 14 et mercredi 15 décembre dans le cadre d’une enquête sur un trafic de faux passes sanitaires menée par les gendarmes de la brigade de recherches de Muret, près de Toulouse. Le militaire est soupçonné d'avoir bénéficié d’un faux passe sanitaire. Il n'a pas été mis en examen. Le parquet de Toulouse a précisé ce vendredi à L'Essor qu'il sera poursuivi pour avoir bénéficié de ce faux passe sanitaire. Il sera également sanctionné au niveau disciplinaire.
Le gendarme a profité d'un faux certificat de vaccination
Comme l’explique La Dépêche du Midi, le nom de ce gendarme, affecté dans le département du Lot, est apparu, après plusieurs vérifications, dans le cadre d’un trafic de faux passes sanitaires autour du centre de vaccination à Muret. Le militaire a été appréhendé, le mardi 14 décembre près de Cahors, avant d’être auditionné. Selon nos confrères, il aurait reconnu avoir profité d’un faux certificat de vaccination par "un simple hasard", lors d’une rencontre "imprévue". Dans cette affaire, le gendarme est uniquement soupçonné de "recel d’escroquerie" et de "mise en danger de la vie d’autrui". La pharmacienne, également placée en garde à vue, est suspectée d’avoir attiré des clients pour les orienter vers le réseau établi à Muret.
Important trafic de faux passes sanitaires
La garde à vue du gendarme est intervenue à la suite du démantèlement, il y a deux mois, d’un important trafic de faux passes sanitaires. Les médecins du centre de vaccination de Muret, qui avaient constaté des différences entre leurs vaccinations et le nombre de certificats délivrés, avaient donné l’alerte. Au moins 140 personnes ont bénéficié de ces faux documents, selon le procureur de la République. Deux jeunes, considérés comme les têtes du réseau, ont déjà été mis en examen pour "escroquerie" et "complicité d’escroquerie". Onze clients ont été condamnés à des peines d’amende et de prison avec sursis.
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