Un gendarme mobile de 29 ans a mis fin à ses jours en Guyane, dans la nuit du 19 au 20 juin 2025. Les faits se sont produits à Camopi, à la frontière avec le Brésil. Cette commune, sur les bords du fleuve Oyapock, à 200 km de Cayenne, compte 1.800 habitants. La Gendarmerie y assure les missions du quotidien et accompagne les forces armées lors des opérations contre l’orpaillage illégal.
Nos confrères de France-Guyane précisent que la gendarmerie de Matoury a confirmé le décès. Elle annonce qu’une enquête est en cours pour déterminer les circonstances du drame. Plusieurs sources locales précisent que le gendarme se serait tiré une balle dans la tête.
Affecté à l’escadron de gendarmerie mobile 11/9 de Villeneuve-d’Ascq, le gendarme Antoine Q. avait 29 ans. Une cagnotte a été ouverte par la Fondation « Maison de la Gendarmerie » pour venir en aide à sa mère et sa compagne. La cagnotte est accessible sur le lien.
D’après les données du ministère de l’Intérieur, 27 policiers et 26 gendarmes se sont suicidés en 2024.
Suicide : qui appeler à l’aide ?
En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées (SSA) peuvent également les assister dans ces moments difficiles.
Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui jouent un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques, est également susceptible de les aider.
Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire. Comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24.Ou encore l’association SOS Amitiés, qui propose de l’écoute aux personnes en détresse psychologique, joignable en permanence au 09.72.39.40.50 ou via un chat en ligne. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.
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