Pas un gendarme ne dira le contraire. Au quotidien, des choses insolites et cocasses peuvent rendre une mission ou une intervention inoubliable et totalement à part. Sur une enquête, un crime, une procédure à régler ou encore un délit, les militaires doivent parfois jongler entre le drame et l’absurde. Le média, Le Télégramme vient de ressortir quelques anecdotes qui font encore parler aujourd’hui au sein des brigades
Poulet et pâtes maison au menu au lieu d'un plat périmé
Comme l’écrivent nos confrères, il y a cette "histoire qui mobilise au-delà de la brigade", en référence à cette épouse d’un gendarme qui a cuisiné pour une personne placée en garde à vue au sein de la brigade. Au menu : des pâtes et du poulet. "Les plats prévues pour les gardes à vue étaient périmé. J’ai demandé de l’aide à ma femme qui a préparé exprès une assiette de poulet et des pâtes", explique un militaire qui précise que "l’un des gars en cellule m’a ensuite demandé de la remercier mais de lui dire aussi que c’était un peu trop salé…"
L’insolite histoire d’amour entre une militante antifasciste et un gendarme
Garder des chèvres à la maison puis les ramener au cirque
Le cas de cette jeune femme, suspectée d’un crime, est également atypique. Dans les locaux de la brigade, elle est plus préoccupée par le sort réservé à ses animaux restés chez elle, et dont personne ne va pourvoir s’occuper, que par sa mise en examen pour tentative de meurtre. Pour la rassurer et l’inviter à collaborer, nos confrères expliquent que le gendarme et l’enquêteur endossent alors une autre mission. "Le collègue en a pris un certain nombre chez lui, cette nuit. Apparemment, un cirque pourrait s’occuper des chèvres dès demain", explique-t-il à la suspecte. Bien entendu, ce n’est pas le rôle des gendarmes de garder aussi des animaux pour soulager une femme suspectée d’un crime. "Mais souvent, il n’y a que nous, et cela peut avoir un impact essentiel sur le déroulé d’une garde à vue".
Aider une dame à retrouver son chien
Il y a aussi la difficulté sociale que les gendarmes doivent affronter. Et souvent, ils doivent composer, comme c’est le cas, par exemple, sur le littoral costarmoricain avec cette femme qui sollicite sans cesse les forces de l’ordre, parfois plusieurs fois par jour. Pour des violences. Pour d’autres problèmes. Pour rien. Souvent, cette femme a menacé de mordre les gendarmes et de leur refiler le VIH. Mais cela ne les a pas empêchés de donner de leur temps pour aider cette dame à retrouver son chien qui avait fugué.
Lors d’une autre intervention, il y a aussi ces personnes, jeunes ou âgées, qui n’ont pas forcément fui leur domicile mais qui se trouvent totalement désorientées sur le trajet des gendarmes. "Je rentrais seul de patrouille, une fois. Je vois ce grand-père, en slip, qui tire un container à 5h du matin. Je le fais monter dans la voiture de patrouille avec son container qu’il a peur de se faire voler". Le militaire raccompagne ensuite l’homme égaré jusqu’à son domicile afin qu’il mette son container en sécurité et se couche.
Pour empêcher un suicide, il le place en cellule de dégrisement
Enfin, comment ne pas évoquer ces interventions décisives quand une personne tente de mettre fin à ses jours ? "On est souvent là quand il n’y a plus personne ou que le système est à bout", explique le même militaire. Un jour, on intervient pour un homme qui avait le fusil sous la gorge, mais les urgences psy n’en voulaient pas car il était alcoolisé". Pour le sauver et l’empêcher d’en finir, le gendarme a alors placé l’homme "en dégrisement pour ivresse manifeste et j’ai veillé sur lui tout la nuit, à en faire un malaise le lendemain".