<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Pourquoi la Gendarmerie mise sur ses ordinateurs portables Ubiquity

Photo : Photo d'illustration (Michael Dolejš / Unsplash).

24 janvier 2022 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

Pourquoi la Gendarmerie mise sur ses ordinateurs portables Ubiquity

par | Vie des personnels

La Mayenne, le Morbihan, la Manche ou encore la Haute-Savoie: ces derniers mois, les groupements de Gendarmerie communiquent sur le déploiement en cours des nouveaux ordinateurs portables Ubiquity. En insistant notamment sur les avancées concrètes ouvertes par ce nouvel outil informatique, comme par exemple le recueil des plaintes des élus en mobilité ou celle de […]

La Mayenne, le Morbihan, la Manche ou encore la Haute-Savoie: ces derniers mois, les groupements de Gendarmerie communiquent sur le déploiement en cours des nouveaux ordinateurs portables Ubiquity. En insistant notamment sur les avancées concrètes ouvertes par ce nouvel outil informatique, comme par exemple le recueil des plaintes des élus en mobilité ou celle de particuliers chez eux. Dans ses vœux aux gendarmes, le patron des militaires de l’Arme, a également évoqué ces nouveaux ordinateurs, indiquant même qu’il s’agira d’une “véritable révolution”

A 07h46, l'invité du matin, le commandant en second du groupement de la Manche, est interrogé sur la technologie Ubiquity.
https://www.francebleu.fr/emissions/grille-programmes/cotentin

Posted by Gendarmerie de la Manche on Friday, January 7, 2022

Voeux 2022: l’hommage de Christian Rodriguez aux gendarmes

Mais en quoi de simples ordinateurs portables vont-ils changer le travail des gendarmes? Comme indiqué dans les documents budgétaires de la loi de finances 2022, près de 20.000 postes doivent être déployés d’ici la fin de l’année. Ces ordinateurs doivent offrir “à chaque gendarme du terrain un accès à toutes les applications métiers hors de la brigade”. 

En complément des téléphones Neo

Un beau programme. Pourtant il a fallu convaincre en interne de l’intérêt de ce projet. Car les gendarmes disposent déjà des téléphones et des tablettes Neo, qui permettent un accès à distance à de nombreux outils de travail. A quoi bon alors investir dans des ordinateurs portables? Sauf que ces terminaux mobiles, aussi pratiques soient-ils, ont des limites: pas évident de rédiger une vingtaine de mails ou le compte-rendu de service d’une journée sur le terrain d’un escadron de gendarmerie mobile.

A l’automne 2019, ce projet est donc lancé au sein du Service des technologies et des systèmes d'information de la sécurité intérieure (STSI²). Il est suivi par une petite équipe de quelques gendarmes qui vont travailler avec un réserviste de l’Anssi, le cyber-pompier de l’Etat, pour mettre à disposition de l’Arme un ordinateur portable sécurisé. 

Quelques mois plus tard, la France bascule dans la pandémie. Une situation nouvelle qui change la donne: Ubiquity, pensé au départ pour servir les besoins des personnels sur le terrain, prend davantage en compte le télétravail. Un besoin devenu alors urgent. “Cela fait plus de cinq ans que nous deman­dons le télé­tra­vail en Gen­darmerie et qu’on anticipe sa mise en place, regrette alors, en mai 2021, la CFDT, à l’issue d’une réunion avec la direction générale. Le résul­tat est que nous n’avons pas été prêt lors de la crise et sommes les derniers du ministère de l’Intérieur pour le télé­tra­vail.”

Projet complexe

Si l’usage d’un ordinateur portable est devenu courant, sa déclinaison n’était pas si simple dans l’Arme. Cet outil doit en effet être très protégé car il va contenir des données particulièrement sensibles: rédaction d’actes d’enquête, consultation de fichiers, ou encore documents signés électroniquement.

Très classiquement, les gendarmes du STSI² ont choisi comme environnement de travail de l’ordinateur une variante de Linux, à l’instar des ordinateurs fixes actuels des gendarmes. Mais avec quelques briques de chiffrement pour protéger la confidentialité des données, par exemple en cas de perte ou de vol de l’ordinateur. Côté transmissions, les ordinateurs Ubiquity communiquent avec le réseau internet par l’intermédiaire d’un réseau privé virtuel, une sorte de tunnel de communication chiffré qui permet de se protéger des oreilles indiscrètes.

Pour un résultat qui donne, pour l’instant, satisfaction. La Gendarmerie ne devrait pas s’arrêter là. A terme, on peut même imaginer que ces ordinateurs portables remplacent tous les postes fixes dans les brigades. Une vraie révolution informatique !

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