Très attendue, la liste des candidats déclarés admis au premier concours de sous-officier de gendarmerie (Sog) – aussi appelé "concours externe" – vient d'être publiée ce vendredi 1er mars 2024 sur le site de recrutement de l'Arme. Les noms de 2.807 candidats reçus y figurent, classés par ordre de mérite.
Une dernière étape attend toutefois les heureux sélectionnés, puisque leur incorporation effective en école est tout de même encore conditionnée par le résultat de l'enquête administrative de sécurité, ainsi que l'examen d'aptitude médicale.
Moins de candidats admis que de places offertes
Même si l'arrivée de nouveaux futurs gendarmes est à saluer, cette édition de septembre 2023 du concours n'aura visiblement pas permis de subvenir aux besoins de la Gendarmerie. Contrairement aux précédentes sessions, aucune liste complémentaire n'est d'ailleurs jointe à la décision d'admission qui vient d'être publiée. Et pour cause, alors que 2.900 places étaient ouvertes pour ce concours externe, seuls 2.807 candidats ont été déclarés admis sur les 6.425 ayant validé la première épreuve d'admissibilité. Un résultat en demi-teinte qui peut s'expliquer par plusieurs facteurs.
Première hypothèse : un nombre moins important de candidats ayant réellement présenté le concours. En mars 2023, sur les quelques 14.600 inscrits, seuls 8.500 s'étaient vraiment présentés le jour de la première épreuve. Nous ne disposons pas des statistiques définitives pour la session de septembre 2023, mais les proportions sont probablement relativement équivalentes. Par ailleurs, une explication complémentaire se trouve peut-être également du côté du niveau des candidats, jugé plus faible par de nombreux observateurs. Ce qui, parallèlement, permet aussi de rassurer sur le maintien d'une certaine sélectivité pour l'entrée en Gendarmerie.
L'impact des Jeux olympiques
Une autre problématique entre également en ligne de compte cette année : celle des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 qui va fortement impacter la formation en écoles de gendarmerie. Le rythme d'entrée en école, soutenu ces dernières années, doit en effet marquer un ralentissement dans les prochaines mois avec l'arrêt des nouvelles incorporations pendant l'été et la mise à contribution des élèves pour la sécurité des JO ou le renfort aux unités territoriales impactées.
Autre hypothèse, un tour de vis donné par l’exécutif sur le recrutement de nouveaux personnels, alors que le Gouvernement vient d'annoncer son ambition de réaliser plusieurs milliards d'euros d'économies pour les Finances publiques dès 2024. Ce serait toutefois un mauvais signal envoyé, alors que de nouvelles brigades sont en cours de création, mais aussi que l'Arme peine à combler les départs (retraites, démissions…) et qu'en conséquence, bon nombre d'unités n'affichent pas un effectif complet.
Essentiellement mobiles, les premières nouvelles brigades de gendarmerie entrent en activité