Pas d’eau chaude ni chauffage et ascenseurs en panne : des femmes de gendarmes dénoncent une caserne délabrée

Photo : Entrée de la caserne Dutertre, à Joué-les-Tours, où sont implantés les militaires de l'escadron de gendarmerie mobile 36/3 et leurs familles. (Capture / Google street map)

10 septembre 2022 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

Pas d’eau chaude ni chauffage et ascenseurs en panne : des femmes de gendarmes dénoncent une caserne délabrée

par | Vie des personnels

Soumis au devoir de réserve, les gendarmes n’ont pas le droit de s’exprimer publiquement. En revanche, leurs conjoints le peuvent. C’est l’initiative prise par les compagnes des militaires de la caserne Dutertre de Joué-lès-Tours, située dans le département de l’Indre-et-Loire. Pour se faire entendre et réclamer de meilleures conditions d’hébergement, elles n’ont pas hésité à […]

Soumis au devoir de réserve, les gendarmes n’ont pas le droit de s’exprimer publiquement. En revanche, leurs conjoints le peuvent. C’est l’initiative prise par les compagnes des militaires de la caserne Dutertre de Joué-lès-Tours, située dans le département de l’Indre-et-Loire. Pour se faire entendre et réclamer de meilleures conditions d’hébergement, elles n’ont pas hésité à prendre la parole auprès de France 3 Centre-Val de Loire. Visiblement, cette prise de parole dans les médias a porté ses fruits car l’administration, qui gère cet ensemble immobilier, a annoncé s’être saisi du dossier.

Une épouse de gendarme : "on se douche à l'eau froide"

Pour ces familles en colère, le quotidien est très difficile car elles ne bénéficient pas de conditions décentes d’hébergement. Depuis l’hiver dernier, les trois tours de cette caserne, construite en 1974, tomberaient en ruine, selon l'expression reprise par nos confrères. Une épouse d’un gendarme explique: "On n’a pas d’eau chaude, on se douche à l’eau froide et on n’a pas de chauffage. On ne prend pas non plus les ascenseurs parce qu'ils craignent trop."

Immobilier : un nécessaire coup de pouce

Une situation qui a impacté le moral des familles

En prenant la parole, les épouses des gendarmes ont ainsi voulu faire bouger les choses. Et cela a fonctionné, puisque le colonel Fabien Basquin, commandant de groupement de gendarmerie mobile, s’est exprimé sur le sujet. Il a reconnu que cette situation "un peu exceptionnelle (…) a impacté le moral des familles". Puis, il a confirmé sa volonté d’améliorer l’état de ces logements, même si cela prendra du temps. "Lorsqu'on s'attaque à la rénovation d'une caserne de 1974, les travaux nous amènent à découvrir d'autres contraintes qui nous amènent à d'autres travaux. Il faut donc prévoir le budget par rapport à ça".

Des mesures d'urgence mises en place

En attendant le début des travaux, certaines mesures d’urgence ont été mises en place, avec, par exemples, l’installation d’un chauffage transitoire qui va également permettre aux familles d’avoir de l’eau chaude. D’ici un an, la caserne s’est engagée à obtenir un réseau de chauffage totalement neuf ou en tout cas rénové. Concernant les six ascenseurs, ils devraient redevenir fonctionnels dans un délai de deux mois car les câbles vont être changés. Chaque cage sera également remplacée. Enfin, la rénovation de la toiture est également à l’étude, comme d’autres travaux qui, selon Fabien Basquin, permettront d’avoir "un bon niveau de vie" dans la caserne.

Un deuxième escadron à Joué-les-Tours

C'est dans ce contexte que le ministère de l'Intérieur a annoncé la création de 11 nouvelles unités de force mobile, dont sept escadrons de gendarmerie mobile. Parmi ces sept escadrons, un devrait être implanté à Joué-les-Tours.

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