Après un début de quinquennat relativement discret, l’exécutif, par la voix de Gérard Collomb, a relevé ses manches sur le sujet de l’immobilier des forces de sécurité. En janvier 2018, celui qui était alors ministre de l’Intérieur avait annoncé une programmation immobilière pour la Police et la Gendarmerie sur trois ans.
Elle a consisté, dès 2018, en un accroissement de 9% du budget dédié à l’immobilier, passant à 101 millions d’euros, puis à 105 millions les années suivantes. Un abondement qui a permis de lancer ou mener 47 projets d’envergure. Parmi eux, la rénovation de près de 400 logements du plateau de Satory, la poursuite de la transformation de la base aérienne de Dijon en école de gendarmerie avec l’extension des capacités d’accueil, ou encore la réhabilitation de 650 logements de la caserne Rathelot de la Garde républicaine, à Nanterre. Au total, près de 10 000 logements devaient ainsi bénéficier de travaux. 15 millions d’euros ont également été consacrés chaque année à la sécurisation des emprises de l’Arme sur cette période.
Parallèlement, la déconcentration de crédits au niveau local était mise en place pour ce qui est des "petites réparations et petits travaux du quotidien". L’objectif étant de "redonner de la marge de manœuvre aux gestionnaires locaux", comme l’évoquait alors le ministère.
Près de 150 casernes de gendarmerie neuves ou rénovées en 2021
L’aide bienvenue de la relance
Outre cette programmation prévue pour la période 2018-2020, l’immobilier des forces de sécurité a pu bénéficier d’un autre coup de pouce bienvenu: celui du plan de relance. Alors que le pays faisait face à la crise sanitaire et ses conséquences sur l’économie, l’Etat a mis en place un plan de relance massif.
Parmi les appels à projets lancés, celui de la rénovation énergétique de bâtiments publics. La Gendarmerie a ainsi bénéficié d’un financement de 136,8 M€ pour la réalisation de 450 opérations de rénovation ou de modernisation immobilières. A titre de comparaison, 286 projets ont été lancés pour la Police pour une enveloppe presque similaire de 135,2 M€. Notons tout de même qu’en plus des travaux de réhabilitation et rénovation de bâtiments tels que des casernes et leurs logements, une partie des financements concerne l’installation de bornes de rechargement pour des véhicules électriques.
Véhicules de service : la Gendarmerie passe à l’hybride
Article extrait du dossier du numéro de février 2022.