Détenu depuis un an, un ancien gendarme s’est vu refuser, le 24 août dernier, une demande de remise en liberté par le juge de la détention de Paris, révèle Le Parisien. L’homme, âgé de 55 ans, a notamment servi dans le Garde Républicaine. Il a été maintenu en détention car il est soupçonné d’avoir "abusé puis frappé son épouse durant de nombreuses années dans la très chic Ecole des mines, boulevard Saint-Michel, à Paris", précise le quotidien. Il était en pré-retraite et n’appartenait plus à la Gendarmerie au moment des faits qui lui sont reprochés.
Avant les faits, le casier de l'ancien garde républicain était vierge
Il y a environ un an, l’épouse de l’ancien militaire dénonçait au commissariat des faits de violences. Découvrant l’infidélité de sa femme, son mari l’aurait frappée. Elle expliquait alors aux enquêteurs qu’il la maltraite depuis 2014, et lui impose également des rapports sexuels. Placé en garde à vue dans les locaux du troisième district de police judiciaire, l’homme a reconnu avoir porté la main sur sa femme quand il a découvert qu’elle le trompait. En revanche, il a nié fermement les faits de viol. Le casier judiciaire de l’ancien garde républicain était vierge avant cette histoire.
Le procureur s'oppose à sa demande de remise en liberté
Désireux de sortir de prison et de quitter Paris pour s’installer dans la Marne, l’homme a également engagé une procédure pour voir ses enfants. Toutefois, Le Parisien souligne que le procureur s’est opposé à cette demande de remise en liberté, craignant que l’ancien gendarme en profite pour "mettre la pression sur son ex-femme et ses enfants". "Il a envoyé une lettre inquiétante à la victime", rappelle le magistrat pour qui le risque, que cet homme se montre à nouveau violent avec la victime, est réel.
Toujours dans les colonnes de nos confrères, Maître Romain Ruiz, qui défend les intérêts de l’ancien militaire, précise que les faits de viol, qui sont reprochés à son client, sont fantaisistes. Il rappelle également que l’enquête de voisinage à l’Ecole des mines, là où se seraient déroulés les faits de viol et les agressions, n’ont pas "permis d’y voir plus clair". Le suspect y était décrit comme "un homme peu sympathique", et la victime "comme une femme triste".