Nouveau suicide d’un gendarme, près du Havre en Normandie

Photo : Le gendarme de 45 ans avait alerté un collègue qui aurait ensuite prévenu son supérieur, arrivé trop tard.

9 juin 2022 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

Nouveau suicide d’un gendarme, près du Havre en Normandie

par | Vie des personnels

Adjudant à la brigade de proximité d'Épouville, située à une dizaine de kilomètres du Havre, en Seine-Maritime, Romain P. a mis fin à ses jours mardi 8 juin 2022, vers 20h50, dans les locaux de son unité. Selon Paris Normandie, l’homme de 45 ans avait annoncé son intention de se suicider à l’un de ses […]

Adjudant à la brigade de proximité d'Épouville, située à une dizaine de kilomètres du Havre, en Seine-Maritime, Romain P. a mis fin à ses jours mardi 8 juin 2022, vers 20h50, dans les locaux de son unité. Selon Paris Normandie, l’homme de 45 ans avait annoncé son intention de se suicider à l’un de ses collègues. Celui-ci a alors alerté son supérieur qui est arrivé trop tard sur les lieux, "quelques instants après la détonation", écrit le quotidien, ajoutant que le corps de la victime a été découvert par le commandant de la brigade d’Épouville. Des raisons personnelles seraient avancées pour expliquer le geste du militaire.

Une cagnotte visant à soutenir sa femme et ses trois enfants a été mise en place par la Fondation "Maison de la Gendarmerie".

Dramatique série de suicides dans la Gendarmerie

Trois suicides en trois jours fin mai

Selon les informations parvenues à L'Essor, il s'agit du dixième suicide depuis le début de cette année 2022. Trois gendarmes avaient mis fin à leurs jours en l’espace de trois jours à la fin du mois de mai. De 2016 à 2021, une moyenne de vingt gendarmes ont mis fin à leurs jours chaque année avec un pic à 33 en 2018. La direction de la Gendarmerie ne communique plus sur les suicides.

Suicide : qui appeler à l’aide ?

En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées peuvent également les assister dans ces moments difficiles.

Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui ont un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques est également susceptible de les aider.

Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire, comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère des Solidarités et de la Santé. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.

Article mis à jour le 10/06/2022 avec ajout de la cagnotte de la Maison de la Gendarmerie.

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