C'est une série dramatique qui repose une nouvelle fois la question d'un éventuel "mal-être collectif", selon les mots de GendXXI. D'après l'association professionnelle de militaires, la Gendarmerie a déploré ces derniers jours trois suicides de gendarmes.
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3 gendarmes se sont donnés la mort depuis ce week-end.
Des drames individuels qui reflètent un mal-être collectif.
Nous devons tous agir ensemble pour aider, protéger et soutenir nos camarades et leurs familles.
🖤 pic.twitter.com/5ZNGCsg9S4— GendXXI (@GendXXI) May 31, 2022
Un gendarme de Limoux décède, un nouveau suicide selon un proche
Des cagnottes pour soutenir les familles
Comme l'a rapporté France bleu, une gendarme s'est donné la mort ce mardi à son domicile, dans la brigade de proximité de gendarmerie de Montaigu (Vendée). Il s'agit de Perrine J., une gendarme de 27 ans.
Sur Twitter, le journaliste Aziz Zemouri a également signalé le décès d'un gendarme de l'escadron départemental de sécurité routière (EDSR) des Yvelines, à Versailles. Selon le journaliste, l'homme s'est suicidé avec son arme de service. Selon la fondation Maison de la Gendarmerie, qui a ouvert une cagnotte pour sa famille et une autre pour celle de la gendarme de Vendée, il s'agit de l'adjudant Grégory J., affecté au groupe commandement de l'EDSR. Le militaire était âgé de 49 ans et avait deux filles.
Quant au troisième gendarme décédé, il s'agissait d'un garde républicain. Âgé de 52 ans, le maréchal des logis-chef Nicolas P. était affecté à la compagnie de sécurité de la Présidence de la République. Selon nos informations, il s'est suicidé dans une dépendance de l'Elysée, dimanche 29 mai. La section de recherches de Paris est chargée de l'enquête. Très éprouvés par ce drame, ses camarades de la compagnie de sécurité de la présidence ont ouvert une cagnotte Leetchi pour réaliser "une plaque commémorative pour les obsèques" et "donner un coup de pouce à sa famille, notamment à sa femme et sa fille âgée de 22 ans".
Suicide : qui appeler à l’aide ?
En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées peuvent également les assister dans ces moments difficiles.
Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui ont un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques est également susceptible de les aider.
Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire, comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère des Solidarités et de la Santé. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.
Article actualisé le jeudi 2 juin avec l'affectation du troisième disparu, puis vendredi 3 juin avec le lien de la cagnotte mise en place par ses camarades de la Garde républicaine.