Un gendarme de la région nantaise a été condamné, le 14 décembre 2022, à six mois de prison intégralement assortis d’un sursis probatoire et à deux ans de mise à l’épreuve, suite à des violences à l’encontre de ses deux enfants. La condamnation, prononcée par le tribunal de Nantes, est allée au-delà des réquisitions du parquet. Depuis le début de l’enquête, le militaire, âgé aujourd’hui de 33 ans, avait vu ses activités professionnelles restreintes.
La mère des deux enfants avait déjà déposé plainte
Comme le souligne Ouest France, les faits se sont déroulés durant l’année 2020, au sein de la caserne où le gendarme travaille. Ils se sont produits dans un contexte de séparation entre le militaire et la maman des deux enfants qui avait déjà déposé plainte pour des faits de violences conjugales commises entre 2014 et 2020.
"Coups de sang après une défaite aux jeux vidéo"
A la barre du tribunal de Nantes, le gendarme a juste reconnu avoir donné des "fessées" à ses enfants. Pourtant, "les différents procès-verbaux de la procédure font aussi état de gifles et de coups de pied lors de coups de sang après une défaite aux jeux vidéo", écrivent encore nos confrères. M° Olivier Mechinaud, qui représentait la partie civile, évoquait "Des moments d’intense énervement marqués par une certaine immaturité où l’on passe des cris aux pleurs, du papa gâteau aux coups".
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Le gendarme conserve l'exercice de l'autorité parentale
Finalement, le tribunal de Nantes a décidé d’aller au-delà des réquisitions du parquet qui demandait 3.000 euros d’amende dont la moitié assortie d’un sursis. Le gendarme a finalement été condamné à six mois de prison avec sursis. Au cours des deux prochaines années, il devra aussi justifier de soins psychologiques devant le service d’insertion et de probation. Le tribunal a assorti sa décision de l’obligation de suivre un stage de responsabilité parentale.
Le gendarme conserve l’exercice de l’autorité parentale sur ses deux enfants, à qui il devra verser 1.000 euros pour les souffrances endurées. Selon la demande de son avocat, sa condamnation ne sera pas inscrite au bulletin numéro 2 de son casier judiciaire.