Un gendarme a été condamné à 12 mois de prison avec sursis par le tribunal de Brest. Le militaire était jugé pour des faits de violences intrafamiliales et outrages, commis en février dernier, à Santec, une commune du Pays de Morlaix, dans le Finistère. L’homme, âgé de 35 ans, n’a pas interdiction d’exercer un métier dans la fonction publique. En revanche, il va devoir s’expliquer sur les faits devant un conseil de discipline.
Il perd ses nerfs quand sa campagne, également gendarme, lui crache au visage
Comme le souligne Le Télégramme, ce fait divers, c’est avant tout une soirée familiale qui a dégénéré et a bien failli se transformer en drame. Dans la nuit du 19 au 20 février 2022, tout se passait bien jusqu’au moment où une dispute a éclaté au sein du couple d’invités. L’hôte, le gendarme, s’en est alors mêlé avant de perdre ses nerfs quand sa compagne du moment, également gendarme, lui a craché au visage. S’en est alors suivi un déchaînement de violences, tant verbales que physiques. A l’arrivée, le militaire a eu des blessures "estimées à 60 jours" d’interruption totale de travail (ITT) selon nos confrères. Lors de son interpellation par ses collègues gendarmes, il n’a pas arrêté de les insulter.Le beau-frère de son ex-compagne a eu trois jours d’ITT.
Pas d’interdiction de travailler dans la fonction publique
Le gendarme était renvoyé, le 29 mars dernier, devant le tribunal de Brest dans le cadre d’une comparution immédiate. A la barre, ce père de deux enfants s’est excusé auprès des parties civiles. Durant l’audience, le procureur de la république a estimé que "le statut du prévenu pèse dans les débats". Le représentant du Ministère public a requis 12 mois de prison avec sursis, et une interdiction de toute fonction publique durant trois ans. Il a aussi évoqué "une affaire sensible, avec des violences inouïes, une terreur vécue par les victimes".
Finalement, le tribunal a condamné le gendarme à 12 mois de prison avec sursis. Il a été relaxé pour les faits de violence envers la sœur de son ex-compagne. En revanche, il a été déclaré coupable des autres faits reprochés, y compris celui d’outrage à l’égard d’une personne dépositaire de l’autorité publique. L’interdiction de travailler dans la fonction publique n’a pas été prononcée. Toutefois, "le gendarme devra désormais s’expliquer devant un conseil de discipline propre à sa profession", concluent nos confrères.