Mutations : un partenariat pour favoriser l’emploi des conjoints de gendarmes

Photo : Avant d'envisager une mutation, un gendarme doit bien souvent conjuguer avec ses contraintes familiales. (Photo d'illustration - K.Grabowska/Pexels)

5 décembre 2022 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

Mutations : un partenariat pour favoriser l’emploi des conjoints de gendarmes

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La mobilité géographique fait partie intégrante de l’emploi de gendarme, quel que soit son grade. Mais si elle est presque indispensable à l’évolution de carrière (à quelques exceptions près, notamment dans les unités spécialisées, il est rare qu’un gendarme puisse monter en grade sur place), elle est souvent freinée par d’autres contraintes parallèles, et notamment […]

La mobilité géographique fait partie intégrante de l’emploi de gendarme, quel que soit son grade. Mais si elle est presque indispensable à l’évolution de carrière (à quelques exceptions près, notamment dans les unités spécialisées, il est rare qu’un gendarme puisse monter en grade sur place), elle est souvent freinée par d’autres contraintes parallèles, et notamment familiales, comme l’emploi des conjoints de gendarmes.

Jugée par endroit peu attractive, la région de gendarmerie des Hauts-de-France vient de conclure un partenariat avec Pôle emploi, visant entre autres à favoriser l’emploi des conjoints de militaires de la Gendarmerie, lorsque ces derniers sont mutés ou affectés dans la région.

C’est notamment la zone de l’ancienne région Picardie qui est concernée par cette problématique, à commencer par le département de l’Oise. Les groupements du Nord et du Pas-de-Calais ne semblent quant à eux pas ou peu touchés par ce désamour d’affectation. Ce sont d’ailleurs bien souvent des gendarmes originaires de ces départements qui y reviennent “volontiers” un jour ou l’autre, comme l’a expliqué à nos confrères du Parisien le général de corps d'armée Olivier Courtet, commandant la région de gendarmerie des Hauts-de-France depuis 2021. 

Le dispositif avait ainsi été expérimenté dans l’Oise et vient d’être étendu à toute la région après la signature d’une nouvelle convention de partenariat, le 22 novembre 2022. Il vient en complément de l'offre de service proposée par les centres d'orientation et de reconversion (COR) de la Gendarmerie, dont les catalogues d'emplois proposés peuvent également être mis à disposition des conjoints de gendarmes.

22 centres d’orientation et de reconversion (COR) en régions

Des contreparties pour les deux institutions

En contrepartie de cette aide apportée aux conjoints par Pôle emploi, les gendarmes organisent régulièrement des réunions d’information sur les métiers que propose la Gendarmerie, à destination des demandeurs d'emploi. Outre les nombreuses spécialités accessibles en tant que gendarme, l’Arme recrute effectivement dans de nombreux secteurs comme la mécanique, la logistique, l'administration, l’immobilier, la restauration … Autant d'opportunités pour des personnes en recherche d’emploi.

Des référents sûreté de la Gendarmerie viennent également épauler les 84 agences Pôle emploi que compte la région Hauts-de-France, en venant y établir des diagnostics de sécurité, comme ils le font régulièrement avec des entreprises.

Enfin, Pôle emploi incite de son côté ses agents à rejoindre la réserve opérationnelle de l’Arme en organisant, pour eux, des réunions d’information.

Cette initiative pourrait probablement faire des émules dans d'autres départements où le taux d'attrition est faible. Encore faut-il que des emplois y soient disponibles et correspondent aux qualifications des conjoints, et que les autres ingrédients favorisant les mutations, comme les capacités d'accueil des logements et leur qualité, soient aussi au rendez-vous.

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