Migrants : comment les gendarmes surveillent les plages, au large de Calais

Photo : Les 18 kilomètres de cote surveillés ce jour là par la brigade de Montreuil-sur-Mer, se situe au sud de Calais et de Boulogne, de part et d'autre du Touquet.

27 novembre 2021 | Vie des personnels

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Migrants : comment les gendarmes surveillent les plages, au large de Calais

par | Vie des personnels

Pour faire face aux migrants désireux d’embarquer en direction de l’Angleterre, les gendarmes sont chargés de surveiller la côte entre Merlimont et Camiers. Ce périmètre s'étend sur 18 kilomètres de littoral, sans oublier les milliers d’hectares de zones naturelles entre la baie d’Authie et la baie de Canche. Ce secteur est en effet investi depuis […]

Pour faire face aux migrants désireux d’embarquer en direction de l’Angleterre, les gendarmes sont chargés de surveiller la côte entre Merlimont et Camiers. Ce périmètre s'étend sur 18 kilomètres de littoral, sans oublier les milliers d’hectares de zones naturelles entre la baie d’Authie et la baie de Canche. Ce secteur est en effet investi depuis plusieurs mois par les migrants qui veulent traverser La Manche. Pour lutter contre l’immigration clandestine, une brigade a été spécialement constituée en 2019 au sein de la compagnie de Montreuil-sur-Mer. Quelques heures avant le naufrage mortel, qui a coûté la vie à au moins 27 migrants, le 24 novembre au large de Calais, La Voix du Nord avait clairement mis en lumière le manque de moyens des militaires pour faire face à l'ampleur du phénomène.

Seulement six gendarmes et une quinzaine de réservistes

Six gendarmes se relaient en permanence au sein de cette brigade pour lutter contre l’immigration clandestine. Ils ne portent pas l’équipement classique du gendarme, précise l’un d’entre eux au quotidien régional. Cette brigade ne dispose que d’une jeep pour couvrir l’ensemble de la zone. Mais c’est essentiellement à pied que patrouillent les gendarmes au quotidien. Depuis 2019, cette brigade bénéficie d’un renfort de 13 à 15 réservistes. Tous sont équipés de jumelles à vision infrarouge et thermique qui permet de repérer la chaleur corporelle. Un projecteur très puissant permet également d’éclairer très loin et d’être vu. La zone à surveiller est vaste. La Voix du Nord souligne que les militaires circulent en binôme et tombent parfois sur des campements de fortune ou des bases d’attente où les migrants se regroupent avant de tenter un passage. Du matériel peut même y est déposé et caché avant les traversées.

Faire face à la détresse humaine

Plusieurs tentatives de traversée sont déjouées chaque semaine. Les militaires ne peuvent intervenir que sur terre. Une fois que les exilés sont en mer, cela n’est plus du ressort de la gendarmerie car le droit maritime s’applique.  "Mais cela arrive qu’il y ait des avaries et des retours de migrants sur le sable", explique un réserviste à nos confrères. "Là, on est confrontés directement à la détresse humaine, on fait du secours à la personne".

Les gendarmes ne peuvent pas utiliser les drones

Pour l’accompagner dans sa lutte contre les traversées maritimes clandestines de la Manche, la Gendarmerie est équipée de drones depuis 2019 et des militaires ont été formés pour les piloter. Mais pour l’instant, ils ne peuvent pas les utiliser. En effet, les drones doivent rester cloués au sol suite à une décision du Conseil d’Etat qui a ordonné à l’Etat de stopper la surveillance par drone, dont l’idée avait été avancée pour contrôler le respect du confinement. Un réajustement réglementaire est actuellement attendu pour que les drones puissent de nouveau voler et aider les gendarmes.

 

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