Un gendarme mobile, en poste dans une unité positionnée dans l’Est de la France, a été condamné, ce jeudi 5 janvier, à six mois de prison avec sursis par le tribunal judiciaire de Lorient. Il y a un an et demi, alors qu’il était en repos dans sa famille à Lorient, dans le département du Morbihan, il avait décompensé, avant de menacer de mort les policiers mais aussi de brûler la maison de ses parents. Cette peine ne sera pas inscrite au bulletin n°2 du casier judiciaire du militaire, qui devra indemniser l’un des policiers.
Il s'était barricadé dans sa chambre
Comme l’explique Ouest France, les faits se sont déroulés dans la maison familiale le 21 juin 2021. Ce jour-là, vers 12h30, un couple venait de donner l’alerte car leur fils, également gendarme mobile, "ne voulait pas quitter sa chambre et menaçait de faire brûler la maison", racontait à l'époque dans les colonnes du quotidien le commissaire Patrick Leseur.
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Le Raid avait été dépêché
Une dizaine de policiers, ainsi que cinq membres de l'unité d'intervention du Raid avaient été dépêchés sur place pour sécuriser le quartier aux abords du pavillon. L'un d'entre eux a pris en charge la négociation pour raisonner le militaire qui était dans un état de fureur manifeste. Le gendarme s’était finalement rendu sans résistance peu avant 15 heures. Il aurait menacé de mort les forces de l'ordre. A l’époque, le commissaire avait ajouté que cette crise était survenue "sur fond de contexte familial compliqué".
Ce 5 janvier 2023, le gendarme mobile était assis sur le banc des accusés du tribunal judiciaire de Lorient. Il a rédigé une lettre d’excuses aux policiers qu’il a insulté, et reconnu qu’il était dans un "état second" lors faits. Nos confrères écrivent que la cocaïne, pour lequel le gendarme, âgé de 30 ans à l'époque, avait un penchant, pourrait être à l’origine de sa décompensation. Il aurait aussi été hospitalisé après un "burn-out" et affirme avoir été "mis au placard" après des problèmes personnels et professionnels. Son avocat analyse la situation de son client de la manière suivante : "Ce n’est qu’un homme qui a craqué" et chez qui "tout est désormais revenu à la normale".
Pas d'interdiction de détenir une arme
Finalement, le gendarme mobile a été condamné à une peine de six mois de prison avec sursis. L’interdiction de détenir une arme n’a pas été prononcée par le tribunal de Lorient qui a aussi exclu cette peine de son casier judiciaire B2. Enfin, le militaire devra indemniser l’un des policiers à hauteur de 400 euros.