Hommage de l’ancien magistrat Jean Bianconi à Jean-Pierre Picon

Photo : Jean-Pierre Picon, au coté de Thierry Orosco, alors colonel commandant en second du GIGN, lors d'une cérémonie en 2009. (Archives personnelles - DR)

28 août 2022 | Vie des personnels

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Hommage de l’ancien magistrat Jean Bianconi à Jean-Pierre Picon

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Dans un message adressé à L'Essor, Jean Bianconi souligne le "courage, le calme et la détermination" de Jean-Pierre Picon, alors numéro 2 du GIGN lors des évènements tragiques d'avril-mai 1988 sur l'île d'Ouvéa. Voici le texte intégral de l'ancien magistrat : "Pour avoir partagé le sort des otages : GIGN et gendarmes je ne peux que […]

Dans un message adressé à L'Essor, Jean Bianconi souligne le "courage, le calme et la détermination" de Jean-Pierre Picon, alors numéro 2 du GIGN lors des évènements tragiques d'avril-mai 1988 sur l'île d'Ouvéa.

Voici le texte intégral de l'ancien magistrat : "Pour avoir partagé le sort des otages : GIGN et gendarmes je ne peux que m’associer aux éloges adressés à Jean Pierre Picon. Son courage pendant cette épreuve, son calme et sa détermination le jour de l’assaut, ont été un facteur essentiel de la réussite de celui-ci. I l est regrettable que la Direction Générale de la Gendarmerie n’ait jamais rendu un hommage solennel à Picon, mais aussi à Dubois, Pichegru, Guilloteau, Leroy, Meunier, qui, en se portant volontaires à ses côtés, ont sauvé la vie de l’adjudant Delahaye. Boucs émissaires de cette tragédie, le même hommage aurait dû, aussi, être rendu aux gendarmes pris en otages après l’attaque de la gendarmerie de Fayaoué".

Lors de l'épisode sanglant de l'assaut de la grotte de Gossanah dans le nord de l'île d'Ouvéa où étaient retranchés des indépendantistes détenant des gendarmes pris en otage après l'attaque de la brigade de Fayaoué (4 gendarmes tués), Jean Bianconi est substitut du procureur de la République à Nouméa. Il alla négocier dans la grotte avec Alphonse Dianou, le chef des preneurs d’otages. Il fut retenu en compagnie du capitaine Philippe Legorjus, commandant le GIGN qui l’avait accompagné, puis de six hommes du GIGN, dont Jean-Pierre Picon. Jean Bianconi et Philippe Legorjus joueront alors les émissaires dans les négociations avec les indépendantistes et seront autorisés à sortir de la grotte. C’est le magistrat qui introduira dans la grotte un peu plus tard deux revolvers de calibre 38 et des balles destinées au capitaine Picon. Celui-ci pourra ainsi protéger, lors de l'assaut (19 indépendantistes et deux soldats français tués), les gendarmes otages retranchés au fond de la grotte. Le geste de Jean Bianconi avait permis de sauver tous les gendarmes otages.

PMG

Décès d’un ancien capitaine du GIGN présent à Ouvéa en 1988.

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