Pas de temps à perdre. Un officier général de l'Arme s'est rendu dès mercredi au siège de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. Le même jour, la direction générale de la Gendarmerie a lancé un appel à volontaires, qui vise principalement des officiers de police judiciaire. La veille, l'Elysée venait d'annoncer son offre pour renforcer les enquêtes de la CPI. La France apporte une contribution exceptionnelle de 400.000 euros et va mettre à disposition deux magistrats et dix gendarmes. Un renfort qui doit permettre à la CPI d'enquêter sur les massacres imputés aux forces russes en Ukraine.
Crimes de guerre en #Ukraine : l’ouverture d’une enquête par la Cour pénale internationale peut-elle réellement inquiéter la #Russie et Vladimir #Poutine ? Réponses de Maîtres W.Bourdon et V.Brengarth @letelegramme https://t.co/ab3XrIQNOv #CPI https://t.co/tOK4CQZImH
— Hervé Chambonnière (@HChambo) April 6, 2022
Les candidatures de gendarmes suite à l'appel à volontaires seront transmises à la CPI. C'est cette Cour qui sélectionnera les gendarmes. Plusieurs pays européens sont également prêts à fournir des personnels supplémentaires. La France a également proposé mardi d'envoyer en Ukraine une équipe technique pour "examiner les preuves des crimes commis". Cette mission sera confiée à l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) qui compte des spécialistes, comme des légistes, formés notamment à l'identification des corps selon des protocoles internationaux et à la recherche des causes de la mort.
Ce jeudi matin, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé sur BFMTV que des gendarmes et des magistrats français doivent être envoyés ce jour en Ukraine pour constater des massacres qui ont eu lieu sur place, à la demande du président de la République.
A noter enfin que l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH) travaille sur quatre enquêtes au total. Des investigations qui lui ont été confiées par le Parquet national antiterroriste (Pnat) pour des faits commis au préjudice de ressortissants français en Ukraine depuis l'invasion du pays. L'OCLCH va ainsi recueillir les témoignages de personnes réfugiées en France. Quant aux enquêtes sur place, elles pourraient être menées dans le cadre d'une demande d'entraide judiciaire internationale de la France à l'Ukraine.
PMG