<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> La Gendarmerie face à une « dette grise » d’au moins 2,2 milliards d’euros pour ses casernes

Photo : Le panneau "GENDARMERIE" d'une brigade territoriale. (Photo d'illustration: LP/L'Essor)

12 juillet 2024 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

La Gendarmerie face à une « dette grise » d’au moins 2,2 milliards d’euros pour ses casernes

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Les casernes de gendarmerie dans nos territoires, cachent un secret peu reluisant. Derrière leurs murs se dissimule une "dette grise" colossale d’au moins 2,2 milliards d'euros, fruit d'années de sous-investissement dans l'entretien des bâtiments. C'est le constat alarmant dressé par le sénateur (LR) de la Vienne Bruno Belin dans un récent rapport parlementaire réalisée pour […]

Les casernes de gendarmerie dans nos territoires, cachent un secret peu reluisant. Derrière leurs murs se dissimule une "dette grise" colossale d’au moins 2,2 milliards d'euros, fruit d'années de sous-investissement dans l'entretien des bâtiments. C'est le constat alarmant dressé par le sénateur (LR) de la Vienne Bruno Belin dans un récent rapport parlementaire réalisée pour la Commission des finances du Sénat.

Cet arriéré s'est accumulée sur une somme de négligences. Le rapport souligne qu'entre 2014 et 2023, "la Gendarmerie nationale a constitué une dette grise de 2.208 millions d'euros de retard d'investissement dans le maintien en état de ses bâtiments". Le calcul se cantonne à ces seules années, la dette accumulée est donc nécessairement plus importante, le sous-investissement étant dénoncé de longue date par les directeurs généraux de l’Arme à chacun des examens de son budget. Une situation qui n'est pas sans conséquence sur le quotidien des gendarmes et de leurs familles.

Un financement inférieur de 50% à ses besoins depuis plus de dix ans

Le parc immobilier de la Gendarmerie, qui compte 649 casernes domaniales pour une surface de plus de 5 millions de mètres carrés, souffre d'un manque criant d'entretien. Le rapport pointe du doigt un écart alarmant entre les besoins d'investissement et les travaux réellement effectués. "Alors que la Gendarmerie évalue les besoins d'investissement dans la maintenance de son parc entre 300 et 400 millions d'euros, l'enveloppe allouée à ces travaux est systématiquement inférieure de plus de 50% de cette estimation depuis plus de dix ans".

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Cette situation a des répercussions concrètes sur le terrain. Le rapporteur note que "1.092 bâtiments du parc domanial comportaient au moins un composant considéré comme vétuste", parmi les éléments suivants: "éléments porteurs, planchers, façades, charpente, toiture, menuiseries extérieures". Des conditions qui impactent directement la qualité de vie des gendarmes et de leurs familles, ainsi que leur capacité à remplir efficacement leurs missions.

Les mauvaises affaires immobilières de la Gendarmerie

Partenariats publics-privés

Face à ce constat, le rapport formule plusieurs recommandations. Il plaide notamment pour un recours accru aux partenariats public-privé pour lesquels Bruno Belin voit deux avantages. Le premier est la sortie de l’impasse budgétaire. Le budget immobilier de la Gendarmerie (923 millions d’euros en 2023) est en effet grevé par les loyers qui représentent 64% de cette enveloppe. Ainsi, en 2023, "seuls 18 millions d’euros sont consacrés à l’acquisition et à la construction de nouveaux bâtiments".

Le sénateur préconise également de "sécuriser une trajectoire triennale d'investissements immobiliers en maintenance et réhabilitation du parc domanial" et d'identifier chaque année une liste de "points noirs immobiliers" à traiter en priorité.

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