"La gendarmerie de Génolhac est à vendre, avec les gendarmes dedans". La phrase du maire pourrait être amusante, si cette petite commune du nord du Gard ne se trouvait dans une situation financière délicate suite à des travaux imprévus et coûteux concernant sa brigade de gendarmerie. Les estimations initiales pour la construction du bâtiment étaient en effet loin de la réalité, laissant Génolhac avec une dette importante et un actif immobilier difficile à vendre.
Initialement évalués à 1,2 million d'euros, les travaux de construction de la gendarmerie en ont finalement coûté environ 2,2 millions à la commune, soit près de 80% de plus que les estimations. Cette surcharge financière a nécessité des prêts supplémentaires, y compris des "prêts relais" à rembourser en 24 mois, qui constituent une charge insoutenable pour une petite commune de seulement 900 habitants.
Seule solution: la vente
Face à cette impasse financière, la seule solution envisageable pour la commune était de vendre le bâtiment. Cependant, cette décision est compliquée par le fait que l’Institution loue actuellement les locaux dans le cadre d'un bail de neuf ans. Bien que la mise en vente comprenne le transfert de ce bail aux nouveaux propriétaires, les offres d'achat n'ont pas été à la hauteur des attentes de la commune.
Malgré des annonces diffusées sur diverses plateformes et dans les médias locaux, les propositions d'achat n'ont pas été satisfaisantes. Selon les estimations de France Domaine, le prix du bien est évalué à 1,410 million d'euros, soit une perte de 800.000 euros pour la commune. Celle-ci est en conséquence bloquée dans des investissements essentiels comme la réparation de ponts endommagés par des épisodes cévenols et estimée à 100.000 euros.
Selon le maire, Génolhac ne peut désormais pas entreprendre de nouveaux investissements sans résoudre le problème de la dette liée à la gendarmerie.
Le sociologue François Dieu s’interroge sur la pérennité du logement de service des gendarmes