Un véhicule suspect, des sommations, un refus d’obtempérer, un tir et un conducteur mortellement touché. Le tout en quelques secondes… C’est un procès illustrant la difficulté d’exercer son métier sur le terrain pour les gendarmes qui s’est tenu mardi 21 septembre. La militaire qui avait ouvert le feu sur cet automobiliste fuyant un contrôle routier le 30 août 2018 dans le Gard, était jugé ce mardi devant le tribunal de Nîmes.
Mise en examen pour violences volontaires ayant entraîné le mort sans intention de la donner.
Recherché pour plusieurs infractions commises ce jour-là, la victime avait forcé le barrage mis en place par les gendarmes du peloton autoroutier du Gard à hauteur du péage de l'autoroute A9, à Gallargues-le-Montueux. La prévenue avait alors fait usage de son arme, blessant mortellement l’automobiliste de 42 ans au thorax.
Agée de 50 ans au moment au moment des faits, l’auteure du tir avait été placé en garde à vue et mise en examen pour violences volontaires ayant entraîné le mort sans intention de la donner.
Pas-de-Calais : un ancien gendarme bientôt jugé pour détention d’armes
"Cela se passe très vite mais ce n’est pas un tir volontaire, ce n'est pas non plus de la légitime défense. On est sur une faute non intentionnelle d’imprudence qui va conduire au tir et au décès", a estimé le procureur, cité par France 3 Occitanie. Lequel a également précisé que rien ne justifie que l’on perde la vie de cette manière.
Pour la défense, « si la gendarme a commis une faute involontaire, c'est une femme absolument droite qui n'a jamais eu de comportement violent. Elle a eu la volonté jusqu’au bout de ne pas faire feu et de raisonner le conducteur. Les parties civiles sont brisées mais le conducteur est victime de ses turpitudes…". Elle a demandé la relaxe de la prévenue.
En vain: le tribunal a condamné la gendarme à un an de prison avec sursis et à une interdiction de porter une arme pendant 5 ans.
Pour en savoir plus : lire l'article de France 3 Occitanie