Mise en place en 2020, la nouvelle filière d’officier de Gendarmerie scientifique poursuit sur sa lancée. Elle doit permettre à l’Arme d’intégrer des hommes et des femmes capables de mieux appréhender les changements apportés par les nouvelles technologies à l’Institution. Et pour ceux qui aspirent à cette carrière, une échéance se rapproche. L’épreuve écrite du concours aura en effet lieu dans un mois, le mercredi 8 mars 2023.
Pour aider les candidats à mieux préparer l’épreuve, la Gendarmerie vient de partager les annales des deux dernières années ainsi que le rapport du jury en 2021. Ainsi, en 2022, l’épreuve de synthèse de dossier était centrée sur l’espace, avec une question, “pourquoi un nouvel engouement?”. Les candidats devaient alors faire extraire la substantifique moëlle d’articles de presse et de différents rapports pour la résumer en 600 mots.
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Etude du tir d’une grenade lacrymogène
Plus proche des réalités du métier de gendarme, l’épreuve de cas concret proposait aux candidats de plancher sur l’étude du tir d’une grenade lacrymogène. Il fallait par exemple déterminer la trajectoire de la grenade et calculer la hauteur de la grenade à son ouverture. La seconde partie de l’examen se focalisait ensuite sur le fonctionnement d’un flux routier, avant enfin de se terminer par des travaux statistiques, toujours sur le thème de la route.
Quant à l’épreuve de connaissances générales, d’une durée d’une heure, elle consistait en un questionnaire à choix multiples (QCM) de cent questions. Le QCM alternait entre des questions de culture générale, comme le nombre d’os composant le corps humain –il y en a 206–, et d’autres plus marquées “Gendarmerie”, comme la localisation de la région de la ville d’Hondschoote, “intimement liée à l’histoire” de l’Arme – c’est en Flandre maritime (Nord), bien sûr.
Absence “d’idée maîtresse”
En 2021, comme le rappelle un extrait du rapport du jury pour la session 2021, environ 60% des candidats s’étant présentés aux épreuves écrites avaient été déclarés admissibles, soit 34 candidats pour 56 présents – 90 personnes avaient déposé un dossier de candidature. A propos de l’épreuve de synthèse de dossier, le jury soulignait des copies “convenablement rédigées”, mais regrettait que les candidats énoncent les principales idées “sans les mettre en perspective” et “l’absence quasi générale d’idée maîtresse”. “Le principal conseil que l’on pourrait donner aux futurs candidats serait d’exploiter pleinement leur espace d’expression”, résumait le jury.
Cette même année, la plupart (44) des candidats avaient obtenu plus de 10 sur 20, avec une moyenne de 11,74 sur 20. Quant au cas concret, le jury remarquait “qu’aucun candidat n’a su s’en sortir” avec une épreuve, une étude épidémiologique, demandant de mélanger différentes expertises scientifiques. Le jury avait alors fait des remarques sur la méthodologie de la construction du sujet ainsi que sur sa correction.