Partis du 25 novembre au 9 décembre dernier en Martinique, 72 gendarmes de l’escadron de gendarmerie mobile de Châteauroux (EGM) 47/3 ont été mobilisés pour une mission d’urgence. Ils intervenaient pour faire face à un fort mouvement, né du refus de l’obligation vaccinale pour les soignants et les pompiers, qui s’est étendu à des revendications politiques et sociales, occasionnant pillages, violences et incendies, en Martinique, mais aussi en Guadeloupe et à Saint-Martin. De retour en métropole, le capitaine Doucet, commandant de l’escadron de gendarmerie mobile 47/3 de Châteauroux a reconnu "que les opérations ont été rudes et violentes", dans une interview accordée à La Nouvelle République.
Une intervention de plus de six heures dès leur arrivée en Martinique
Le capitaine Doucet a notamment expliqué que les gendarmes de l’EGM castelroussin ont été plongés dans le vif du sujet dès leur arrivée en Martinique. "Nous avons atterri à 17 h, heure locale, et à 21 h, nous étions en action. Nous sommes rentrés à 3 h 30 du matin…", explique le militaire. Ce dernier a qualifié cette expérience de "forte et enrichissante, qui représente le sel de notre métier".
Un escadron confronté à la violence de ce conflit social
Si aucun gendarme de l’escadron mobile de Châteauroux (EGM) 47/3 n’a été blessé au cours des diverses opérations menées durant deux semaine, ils ont néanmoins été confrontés à la dure réalité de ce conflit au cours de cette mission. "Lors d’une intervention, une personne en voiture a dévalé une pente et filait droit sur nos hommes. Il s’en est fallu de peu qu’elle les percute. C’est le sang-froid et la réactivité d’un militaire, lui aussi en voiture, qui a fait ce qu’il fallait pour que cela n’arrive pas. Globalement, on peut dire que les opérations ont été rudes et violentes, mais que nous avons tenu les missions", ajoute le Capitaine Doucet.
Une troisième de vaccin donné à chaque gendarme de cet escadron dès lundi
Rentrés le 9 décembre en métropole, les militaires de l’EGM de Châteauroux 47/3 sont depuis en déconditionnement. Ils retrouveront le terrain dès le 13 décembre. Leur commandant précise également à nos confrères que cet escadron pourrait prochainement repartir en mission en Outre-mer et que tout le monde devra alors être à jour au niveau du pass sanitaire et de la troisième dose du vaccin. "Oui, il est possible qu’on reparte en Outre-mer très rapidement. Voilà pourquoi, lundi, nous allons donner à chacun une troisième dose de vaccin, pour être paré à toute éventualité liée à la validation de nos pass sanitaires. On doit être à jour le plus rapidement possible".