Une semaine après la signature d’un protocole pour la modernisation des ressources humaines des policiers, le ministère de l’Intérieur vient d’annoncer mercredi la signature d’une convention cette fois-ci à destination des gendarmes. L'exécution de ce deuxième protocole, qui est adossé à la future loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur, présentée en Conseil des ministres la semaine prochaine, sera toutefois conditionné aux résultats des élections présidentielle et législatives.
#Protocole 📄 Signature par @GDarmanin d'un protocole adossé à la future loi d'orientation et de programmation @Interieur_Gouv. 3 thématiques « mieux protéger, mieux encadrer et mieux accompagner » : 700M€ sur 5 ans pour moderniser les ressources humaines https://t.co/dEN9EkVSgE pic.twitter.com/ZclCdzSqM1
— Gendarmerie nationale (@Gendarmerie) March 9, 2022
Mesures similaires aux policiers
Ce second protocole reprend, sans surprise, des mesures déjà annoncées pour les policiers. Les gendarmes bénéficieront donc eux aussi de l’augmentation de la prime d’officier de police judiciaire de 200 euros, qui va s’établir désormais à 1.500 euros. De même, les gendarmes engagés dans des missions de sécurité sur la voie publique dans certains territoires pourront toucher une indemnité pouvant aller jusqu’à 100 euros bruts mensuels.
Comme pour les CRS, l’indemnité journalière d'absence temporaire (Ijat) sera augmentée de trois euros d’ici 2027. A noter également la création de l’indemnité de sujétions spécifiques, au profit des corps militaires de soutien et des personnels civils de la Gendarmerie, qui représentera à terme un gain de 200 euros bruts mensuels. Enfin, si l’Intérieur n’annonce pas, comme pour les policiers, de fusion des premiers grades du corps des sous-officiers, il annonce une rénovation des parcours de carrière et une grille indiciaire revalorisée.
Avancées sociales : les gendarmes obtiennent un début de parité avec les policiers
Des mesures spécifiques
D’autres mesures spécifiques aux gendarmes ont été dévoilées. L'association professionnelle GendXXI l'avait d'ailleurs remarqué: les propositions faites aux gendarmes pour respecter la parité "ne doivent pas surclasser des mesures purement Gendarmerie qui auraient un intérêt supérieur".
La gie ne peut pas être éternellement dans un rôle de suiveur.
Ces propositions doivent être ambitieuses et coller à la réalité du terrain et des difficultés des gendarmes.
Les mesures de parité ne doivent pas surclasser des mesures purement gie qui auraient un intérêt supérieur. pic.twitter.com/SrI7LzW219— GendXXI (@GendXXI) March 8, 2022
L'Intérieur annonce ainsi dans son protocole une augmentation de 80 euros brut d’ici 2021 pour les gendarmes adjoints volontaires, la création d’une indemnité d’absence missionnelle “pour compenser les découchés générés par les renforts opérationnels des personnels non éligibles à l’Ijat”, et la revalorisation de la grille indiciaire des adjudants-chefs et des majors.
Pour les officiers, la Place Beauvau annonce que “le contingent de l’indemnité de fonction et de responsabilités pour les officiers sera redimensionné pour couvrir les fonctions légitimement éligibles”. L’Intérieur précise également que “des travaux statutaires interministériels seront engagés dans les meilleurs délais, dans un souci d’équilibre et de cohérence avec la fonction publique civile et le statut général des militaires”.
Sur la question de l’action sociale, l’Intérieur annonce le quasi doublement du nombre de psychologues cliniciens (de 44 à 85) et le renforcement de l’aide aux blessés, une hausse du budget pour l’alimentation et “une attention aux aides à la garde d'enfant en horaire atypique et décalé”. Enfin, sans mentionner précisément une enveloppe financière, l’Intérieur assure qu’un “effort inédit” portera sur l’entretien des logements concédés par nécessité absolue de service.