<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Après la disparition d’Eunomie, la création de Militaires libres

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28 juillet 2022 | Vie des personnels

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Après la disparition d’Eunomie, la création de Militaires libres

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Il y a du nouveau dans le paysage associatif des gendarmes. La très dérangeante association Eunomie vient d’annoncer il y a un mois sa dissolution. En deux ans, cette structure s’était fait largement connaître pour son combat sur la question du temps de travail. 

Malgré le rejet de sa requête en décembre dernier par le Conseil d’Etat, l'association a incontestablement ouvert une brèche juridique sur ce sujet. Dans laquelle s’est par exemple engouffrée l’association professionnelle GendXXI. Cette dernière avait indiqué que la décision de la plus haute juridiction administrative permettrait de lancer des nouvelles requêtes plus ciblées, par exemple sur les mobiles ou les gendarmeries spécialisées.

Une nouvelle association, Eunomie, s’invite dans la contestation du temps de travail

Essentiellement des gendarmes au conseil d’administration de “Militaires libres”

Toutefois, Eunomie disparaît, mais en pouvant compter sur des héritiers. D’une part, l’association assure que les procédures en cours sur le droit d’association et le temps de travail, avec sa plainte déposée auprès de la Commission européenne), sont toujours d’actualité. D’autre part, l’association suggère de rejoindre une nouvelle association professionnelle nationale de militaires “Militaires libres”.

Cette APNM est pour le moment essentiellement composée de gendarmes. Elle est ainsi présidée par Franck Dupont, un sous-officier. On retrouve également au conseil d’administration Gilles Bouillon, secrétaire, le sous-officier dont le combat contre le temps de travail dans la départementale avait été repris par Eunomie. Florian Lahor est quant à lui le trésorier, secondé par Matthieu Amosse. Autres sous-officiers présents au bureau: Juan-Antonio Rodriguez, Benoît Pastor, Guylaine Aboulicam, Gregory Savidan, et Olivier Darlet. 

Enfin, la vice-présidence de l’association a été confiée à Alban Planes-Diaz, un militaire du rang de l’armée de Terre. C’est le seul militaire du bureau qui ne soit pas gendarme. Toutefois, cette situation est censée être transitoire. Les statuts de l’association prévoient une représentation équitable des différentes Armes au conseil d’administration, avec deux représentants pour l’armée de Terre, l’armée de l’Air, la Marine et la Gendarmerie. Les deux derniers postes doivent être dévolus à des réservistes ou militaires du service de santé des armées, par exemple. 

Militer pour les droits des militaires

Le nom de “Militaires libres” fait enfin écho à celui du collectif des “Gendarmes libres”, opposés à la vaccination obligatoire contre le Covid-19. Même si on ignore s’il y a des liens poussés entre les deux entités, il est à noter que le collectif de gendarmes libres a signalé la création de l’APNM sur son site internet en encourageant les militaires à y adhérer.

“Militaires libres” précise quant à elle vouloir militer pour une formation des militaires sur leurs droits, quitte à aller devant la justice. La structure plaide ainsi pour la création d’une cellule indépendante permettant aux militaires, dans chaque région, d’être informés sur leurs droits. Elle appelle également à contrôler le commandement dans les mesures prises pour “garantir la santé et la sécurité des militaires”. 

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