Pour mettre prématurément fin à sa carrière dans la Gendarmerie nationale, il ne pouvait pas mieux s’y prendre. En septembre 2021, un gendarme adjoint volontaire (GAV) de 21 ans avait été surpris en train de prélever du cannabis dans les scellés de la brigade de Breil-sur-Roya pour sa consommation personnelle. Il vient d’être condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nice. Aujourd'hui, il ne fait plus partie de la Gendarmerie.
Un major l’a pris la main dans le sac
Au sein de cette brigade des Alpes-Maritimes, la stupéfaction est totale en cette fin d’après-midi de septembre 2021. Un gendarme adjoint volontaire vient d’être surpris par un major après avoir ouvert l’armoire forte où est placé un scellé de cannabis. Il venait d’y prélever quelques grammes avant de refermer le sachet. Pour justifier son geste, le militaire du rang explique alors "qu’il se sent mal en ce moment", selon Nice Matin. L'homme est alors obligé de remettre son arme de service au major qui alerte le commandant de compagnie.
Surprise et consternation à la brigade
Logé au sein de la brigade, ce fils de policier et de militaire est placé en garde à vue dès le lendemain matin. Son test salivaire est négatif. Toutefois, des feuilles à rouler et des mégots sont retrouvés lors de la perquisition de son domicile. "Tout comme les sachets de scellés vides et la présence d’une odeur de cannabis dans sa voiture personnelle, détectée par un chien antidrogue", écrivent encore nos confrères.
A la brigade, la surprise était de mise concernant ce garçon qui aimait son métier et s’était distingué, comme bon nombre de ses collègues, lors de la terrible tempête Alex en octobre 2020. Avant les faits, ce gendarme adjoint volontaire venait de réussir le concours de sous-officier. Une fois qu’il a été déféré devant le procureur de la République, l'homme a démissionné de la Gendarmerie. Il est aujourd’hui en reconversion professionnelle.
Condamné à six mois de prison avec sursis
Un an après les faits, le jeune homme a été jugé et s’est défendu, à la barre du tribunal, d’être un consommateur de cannabis, son avocat évoquant pour sa part d’un "moment d’égarement". Si les poursuites "d’usage de stupéfiants" ont été abandonnées par le procureur de la République, six mois de prison avec sursis et 1.500 euros d’amendes ont été réclamés pour les bris de scellés, le vol et la détention de drogue.
Finalement, le tribunal l’a condamné à six mois de prison avec sursis, sans amende. L'ancien volontaire, qui vit aujourd’hui loin des Alpes-Maritimes, travaille dans un supermarché et suit une formation pour devenir développeur web.