Le 17 février 2017, la nouvelle caserne Montplaisir, à Narbonne, était inaugurée en grande pompe par le ministre Bruno Le Roux. Aujourd'hui, l'ancienne caserne Roger, sise avenue Anatole France, est devenue un squat et une décharge puante ! Ses bureaux et ses 40 logements de fonctions sont dégradés, vandalisés…
Selon la préfecture, l’ancienne gendarmerie Anatole-France, propriété de l’Etat, pourrait avoir un avenir dans le cadre d’un projet de "requalification, à vocation sociale", indique Joëlle Gras, directrice de cabinet de la préfète de l’Aude. En attendant, comment expliquer un tel défaut de surveillance ? Et si ces bâtiments doivent être démolis, pourquoi ne pas le faire sans délai ?…
Le site est aussi devenu une porcherie
En attendant, le site est sans surveillance. Les riverains sont excédés. Comme le souligne L’Indépendant, cela fait de nombreuses années que l’état de l’ancienne caserne de gendarmerie du gendarme Roger fait le désespoir des habitants de Narbonne. Elle "est devenue la verrue du quartier Anatole-France, générant nuisances et insécurité pour les riverains (…) Le site est devenu une porcherie où s’entassent les ordures en tout genre" écrivent nos confrères.
Un climat d'insécurité pour les riverains
Interrogés, des riverains pointent également l’insécurité. "La nuit, des habitants voient régulièrement des véhicules utilitaires accéder au site. Dans les jardins environnants, les voleurs n’hésitent pas à dérober des échelles pour accéder aux étages des logements et faire sauter les grilles du rez-de-chaussée depuis l’intérieur". Sans oublier la présence "de toxicomanes, de jeunes avec des chiens (et parfois des enfants), de personnes sans abri ou sans papiers… Les gens âgés et les dames qui vivent seules ont peur".
Des problèmes déjà signalés en 2019
En 2019, déjà, 53 riverains et commerçants avaient dénoncé le sort de l’ancienne caserne, à travers une pétition, directement adressée à la mairie et aux services de l’Etat. "Nous avons été reçus par le maire, puis par le sous-préfet de l’époque. Un grand nettoyage a alors été effectué. Le site a été clôturé et des grilles ont été posées sur les ouvertures du rez-de-chaussée des 40 logements collectifs. Mais tout a été arraché dans les trois jours ! Il n’y a eu aucun suivi et trois ans après, on est revenu au point de départ", explique à L’Indépendant, Jean-Paul Szabason, porte-parole des signataires de la pétition.