Sous le coup de trois manquements supposés à ses obligations de localisation, le gendarme Mehdi Frère, présélectionné pour l’épreuve du marathon des Jeux olympiques de Paris, a été provisoirement suspendu par l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU) le 4 juin 2024. Aucun lien avec des absences aux contrôle ou avec une quelconque prise de produit dopant. Il est lui reproché d’avoir fourni des informations incomplètes ou inexactes dans l’application ADAMS, qui permet aux athlètes de se localiser le plus précisément possible pour favoriser l’organisation de contrôles antidopage. Il ne peut pas prendre part aux championnats d’Europe de Rome (Italie) qui se disputent du 7 au 12 juin 2024. L’athlète de la Garde républicaine garde encore l’espoir de disputer les Jeux dans quelques semaines. Il risque néanmoins deux ans de suspension.
Trois manquements notifiés
Malgré les explications livrées par son avocat, Laurent Fellous à l’instance internationale, Medhi Frère s'est vu notifier d’un troisième manquement par l’AIU, ce qui engendra automatiquement une suspension provisoire. Auteur du meilleur temps français en marathon en 2023, le gendarme se voit reprocher trois manquements à ses obligations de localisation en l’espace de 12 mois. Le premier lors du semi-marathon de Naples (26 février 2023) où il n’avait pas changé assez rapidement sa localisation alors qu’il était en même temps inscrit à celui de Paris ; le deuxième avec des "renseignements approximatifs" avec une location indiquée à Font-Romeu alors qu’il était en stage national à Saint-Jean-de-Monts et devait s’envoler pour les Mondiaux de Riga (1er octobre 2023) ; le troisième, le 22 février, où il avait renseigné une mauvaise adresse dans le logiciel ADAMS pour se localiser, se trouvant en transit depuis le Kenya alors qu’il se rendait aux championnats d’Europe de cross des club à Albufeira (Portugal).
Le gendarme Mehdi Frère pourrait être privé des JO de Paris 2024
"Je reste dans la course pour les Jeux olympiques"
Mehdi Frère, toujours présumé innocent, espère maintenant pouvoir s’expliquer devant une commission indépendante. "Je n’ai qu’une hâte, pouvoir m’exprimer devant une commission indépendante car nous estimons que nos arguments sont justes et de nature à nous faire espérer une issue favorable", écrit-il notamment sur sa page Facebook avant de confirmer qu’il espère encore disputer le marathon des Jeux Olympiques. "De plus, cette suspension est comme son nom l’indique provisoire, un recours a été déposé ce jour par mon avocat, et je reste dans la course pour les Jeux olympiques".
Depuis un an, Medhi Frère a été contrôlé une quinzaine de fois durant et en dehors des courses. Ces contrôles antidopage se sont tous révélés négatifs.