Les chances de voir le gendarme Mehdi Frère prendre le départ du marathon des Jeux olympiques de Paris 2024 s’amenuisent. Suspecté de trois manquements à ses obligations de localisation sur une période d’un an, l’athlète attendait sa sanction. Et comme redouté, la sentence est lourde. L’instance internationale World Athletic a infligé une peine de deux ans de suspension au marathonien de la Garde républicaine, qui avait été sélectionné pour les JO par la Fédération français d’athlétisme (FFA). Mehdi Frère n’a cependant pas perdu espoir de disputer cette épreuve qui aura lieu le 10 août 2024. Le Parisien confirme que l’athlète de 27 ans a pris la décision de faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), organisme indépendant basé à Lausanne (Suisse).
Le TAS, le dernier espoir
L’avocat du gendarme Laurent Fellous espère que le TAS se réunira rapidement. "Une procédure accélérée devrait ainsi permettre d’obtenir une sentence arbitrale avant le début des Jeux", explique-t-il. Le 3 juillet 2024, Mehdi Frère a été entendu, lors de l’audience en visioconférence, devant le tribunal administratif de l’instance internationale.
Le gendarme Mehdi Frère suspendu à titre provisoire
Mehdi Frère y croit encore
"C’est une sanction qui est vachement lourde", a déclaré Mehdi Frère à nos confrères de L’Equipe. "La plus lourde sanction qu’il pouvait mettre. On estimait de toute façon qu’on avait plus de chance devant le TAS. On espère une issue favorable. Le TAS est le dernier recours". Preuve que l’athlète y croit, il continue de s’entraîner comme s’il allait s’aligner sur la ligne de départ du marathon des JO.
Suspendu provisoirement depuis le 4 juin 2024 par l’Autorité d’intégrité de l’athlétisme (AIU), Mehdi Frère n’avait pas pu disputer les derniers championnats d’Europe d’athlétisme à Rome. Le TAS est donc le dernier espoir du gendarme qui entend prouver sa bonne foi. S’il n’est pas entendu et que la sanction est confirmée, la Fédération française d’athlétisme lui a déjà désigné Félix Bour comme remplaçant.
