La gendarme Clarisse Agbégnénou a fait son grand retour à la compétition, le 17 février 2023, après une longue pose consacrée à la maternité. A l’occasion du Grand Slam de Tel-Aviv, en Israël, la quintuple championne du monde et double championne olympique retrouvait les tatamis huit mois exactement après la naissance de sa petite fille.
Deux défaites anecdotiques
La Française entame désormais sa préparation dont l’objectif suprême est de décrocher une nouvelle médaille d’or lors des Jeux olympique de Paris en 2024. En Israël, elle s’est inclinée en quarts de finale puis en repêchages dans la catégorie des moins de 63 kilos. Mais pour Clarisse Agbégnénou, ces deux défaites restent totalement anecdotiques.
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Privée de son entraîneur à cause de son kimono
La performance sportive de l’adjudante Clarisse Agbégnénou est totalement passée inaperçue tant cette rentrée a été marquée par le conflit qui l’oppose à la Fédération française de judo (FFJ). En effet, pour avoir choisi de porter un kimono de son sponsor personnel, au lieu de celui de la Fédération, elle a été sanctionnée et privée de son entraîneur Ludovic Delacotte pour la compétition. "Aujourd’hui (vendredi), Clarisse a combattu avec un kimono qui n’était pas le kimono officiel. Elle n’avait pas le droit de mettre ce kimono", a indiqué Stéphane Nomis, le président de la Fédération, à l’Agence France Presse. "On ne peut pas aller sur un tapis avec nos coachs payés par la Fédération avec des partenaires qui ne sont pas les nôtres, ce n’est pas entendable".
Sur les réseaux sociaux, la gendarme s’est offusquée de cette sanction infligée par la Fédération française qui a juste appliqué le règlement international à la lettre. En effet, lorsque le kimono d’un judoka n’est pas réglementaire, celui-ci ne peut pas avoir son entraîneur à ses côtés pendant ses combats. Clarisse Agbégnénou a surtout eu l’impression de ne pas être logée à la même enseigne que Teddy Riner, également champion olympique. En effet, ce dernier a pu porter le kimono de la marque de son choix, en l’occurrence celle qui porte son nom, avec l’autorisation de la Fédération française de judo. "Pourquoi ne suis-je pas traitée de la même manière que Teddy ?", s’est offusquée la gendarme. "Pourquoi me cause-t-on autant de tort ? Peut-être qu’on ne veut pas de ma réussite", a-t-elle ajouté avant de poster ensuite une vidéo sur son compte Instagram. Stéphane Nomis, président de la Fédération, a ensuite espéré que ce conflit puisse se résoudre "calmement et avec intelligence, entre avocats".