JO de Paris (Bilan) : Retour sur les sept médailles des gendarmes

Le bilan est excellent ! Les athlètes de la Gendarmerie nationale ont obtenu sept médailles, dont trois en or, lors des Jeux olympique de Paris. C’est mieux qu’à Tokyo il y a trois ans.

A Tokyo, le bilan des athlètes de la Gendarmerie nationale était déjà très correct avec six médailles olympiques, dont trois en or. Lors des Jeux olympiques de Paris, qui se sont tenus du 26 juillet au 11 août 2024, les sportifs de haut niveau de la Gendarmerie ont fait encore mieux. Avec sept médailles, dont trois en or, leur bilan est excellent.

L’or pour commencer avec Manon Apithy-Brunet (sabre)

La maréchale des logis Manon Apity-Brunet a ouvert la voie. Elle a été la première gendarme médaillée de ces Jeux olympiques de Paris 2024. Déjà médaillée de bronze en individuel et d’argent par équipes à Tokyo en 2021, elle n’a pas tremblé sur la piste du Grand Palais. Numéro une mondiale en 2023, elle faisait partie des favorites et a passé une journée de rêve en devenant championne olympique. Le plus beau titre de sa carrière.

L’or de la confirmation pour Althéa Laurin (taekwondo)

C’était la médaille la plus attendue. Sans surprise, la maréchale des logis Ahtléa Laurin est devenue championne olympique de taekwondo à seulement 22 ans. Championne du monde et double championne d’Europe, elle a parfaitement assumé son statut de favorite, trois ans après déjà avoir obtenue une médaille de bronze à Tokyo. Avec cette médaille d’or, Althéa Laurin marque ainsi l’histoire de son sport. En effet, elle devient la première Française championne olympique de taekwondo.

Le bronze, les larmes, et l’or pour Clarisse Agbégnénou (judo)

Double médaillée d’or à Tokyo (en individuel et en mixte par équipes), l’adjudante Clarisse Agbégnénou partait favorite pour récidiver. Elle était en forme. D’autant qu’elle venait d’être de nouveau sacrée championne du monde de judo. Hélas, tout ne s’est pas passé comme prévu pour celle qui était porte-drapeau de la délégation tricolore aux JO de Tokyo. Elle a en effet été surprise et battue en demi-finale. Elle s’arrachait ensuite pour obtenir une médaille de bronze qui ne séchait pas ses larmes.

Quelques jours plus tard, elle se remobilisait pour aller chercher une médaille avec l’équipe de France de judo dans l’épreuve mixte par équipes.

Elodie Clouvel : l’argent du bonheur (pentathlon moderne)

Huit ans après sa médaille d’argent obtenue aux JO de Rio, en 2016, la capitaine Elodie Clouvel a de nouveau été sacrée vice-championne olympique de pentathlon moderne. Pour rappel, cette discipline consiste à enchaîner escrime, équitation, natation, tir et course. Jusqu’au bout, la gendarme a cru pouvoir prétendre à la médaille d’or. Hélas, dans la dernière épreuve de la finale (enchaînement course et tir), elle restait bloquée trop longtemps sur le premier stand de tir. Mais peu importe, après des moments compliqués et de doutes, cette médaille d’argent faisait clairement le bonheur de la gendarme.

Lisa Barbelin : heureuse avec le bronze (tir à l’arc)

La maréchale des logis Lisa Barbelin était attendue dans les épreuves de tir à l’arc. Championne d’Europe et numéro une mondiale en 2021, elle faisait partie des prétendantes susceptibles de se frayer un chemin au milieu des Sud-Coréennes qui dominent la discipline. Si les épreuves par équipes n’ont pas été une franche réussite, l’archère de la Gendarmerie nationale a en revanche réussi son concours individuel. Au final, cette médaille de bronze est un excellent résultat.

Maxime Pauty : le bronze est un excellent résultat (fleuret)

Champions olympiques par équipes à Tokyo en 2021, le maréchal des logis-chef Maxime Pauty et les mousquetaires de l’équipe de France espéraient remettre ça. Lors des Jeux de Paris, ils n’étaient pourtant pas favoris de l’épreuve du fleuret. Hélas, ils ont logiquement été dominés en demi-finale par la Chine. Ensuite, lors de la petite finale pour la médaille de bronze, c’est le gendarme Maxime Pauty qui a apporté les dernières touches aux Français pour battre les USA (45-32) et se parer d’une médaille autour du cou.

Après cette belle moisson de médailles, le prochain rendez-vous Olympique sera à Los Angeles, aux Etats-Unis, en 2028. Nul doute que les athlètes militaires de l’Armée des Champions sauront encore une fois répondre présent.

Le Bataillon de Joinville, une armée de champions

Le ministère des Armées, pour sa part, a fait le compte, jour après jour, du tableau de tous les sportifs de haut niveau de la Défense. Ils ont remporté un total de 21 médailles sur les 63 obtenues par la délégation française, soit plus d’un tiers du total. Ils battent ainsi le record du nombre de médailles obtenues par des militaires aux JO de Tokyo et plus globalement aux Jeux d’été.

Récapitulatif des athlètes de l’armée de Champions médaillés olympiques :

Médailles d’or

Aviateur Nicolas GESTIN, sportif de haut niveau au sein de l’armée de l’Air et de l’Espace en canoë slalom ;
Maréchale des logis Manon APITHY-BRUNET, sportive de haut niveau au sein de la Gendarmerie nationale au sabre ;
Adjudante Clarisse AGBEGNENOU, sportive de haut niveau au sein de Gendarmerie nationale; le second maître Shirine BOUKLI et le matelot Joan-Benjamin GABA, tous deux sportifs au sein de la Marine nationale et le soldat Luka MKHEIDZE, sportif de haut niveau au sein de l’armée de Terre en judo mixte par équipe.
Maréchale des logis Althéa LAURIN, sportive de haut niveau au sein de la Gendarmerie nationale en taekwondo +67kg.

Médailles d’argent

Soldat Luka MKHEIDZE, en judo moins de 60 kg ;
Matelot Joan-Benjamin GABA en judo moins de 73 kg ;
Sergent Thomas CHIRAULT, sportif de haut niveau au sein de l’armée de Terre en tir à l’arc par équipe ;
Sergent Sylvain ANDRE, sportif de haut niveau de l’armée de Terre, en BMX race.
Capitaine Élodie CLOUVEL, sportive de haut niveau au sein de la Gendarmerie nationale en pentathlon moderne.

Médailles de bronze

Second-maître Shirine BOUKLI en judo moins de 48 kg ;
Adjudante Clarisse AGBEGNENOU en judo moins de 63 kg ;
Sergent Anthony JEANJEAN, sportif de haut niveau au sein de l’armée de Terre en BMX freestyle ;
Sergent Romain MAHIEU, sportif de haut niveau au sein de l’armée de Terre en BMX race ;
Sergent Léo BERGÈRE, sportif de haut niveau de l’armée de Terre en triathlon ;
Maître Charline PICON, sportive de haut niveau au sein de la Marine nationale en voile ;
Maréchale des logis Lisa BARBELIN, sportive de haut niveau au sein de la Gendarmerie nationale en tir à l’arc ;
Sergent Enzo LEFORT, sportif de haut niveau au sein de l’armée de l’Air et de l’Espace et le maréchal des logis-chef Maxime PAUTY, sportif de haut niveau au sein de la Gendarmerie nationale en escrime fleuret par équipe ;
Sergent Yohann N’DOYE BROUARD, sportif de haut niveau au sein de l’armée de Terre en natation au relais 4x100m ;
Matelot Johanne DEFAY, sportive de haut niveau au sein de la Marine nationale en surf ;
Soldat de 1ère classe Cyrian RAVET, sportif de haut niveau au sein de l’armée de Terre en taekwondo moins de 58 kg.

(en gras, les sportifs de haut niveau au sein de la Gendarmerie nationale)

Un engagement de soutien mutuel

Premier contributeur de l’État au sport de haut niveau, le ministère des Armées a félicite dans un communiqué son « armée de champions ». Des athlètes « engagés pour la victoire » ! Les Armées comptent parmi leurs personnels civils et militaires 200 Sportifs de haut niveau de la Défense (SHND) valides, sous statut militaire, engagés dans les différentes armées, dont 78 sélectionnés pour participer aux Jeux olympiques de Paris 2024. Elles comptent également des sportifs de haut niveau handisports, sous statut civil, engagés au sein du Secrétariat général pour l’administration (SGA). Certains participeront aux épreuves des Jeux paralympiques dans deux semaines. Tous, sont regroupés au sein du bataillon de Joinville du Centre national des sports de la défense (CNSD).

Cet engagement offre à chaque athlète une rémunération, une formation professionnelle et un accompagnement en cas de blessure. La perspective de reconversion avec un cadre de valeurs communes avec les forces armées, soit un équilibre essentiel à la haute performance permet à l’athlète de se libérer des contraintes administratives et de se concentrer pleinement sur ses objectifs sportifs.