Même sur le podium, Jean Quiquampoix semblait imperturbable. Bouquet de fleurs à la main et médaille autour du cou, le gendarme manifestait une joie contrôlée. Pas d’effusion particulière. Il était finalement comme lors de sa finale : dans la maîtrise totale. Si le maréchal des logis-chef Quiquampoix, fils d’un commandant de police, fait preuve d’un un sang-froid glaçant au moment d’appuyer sur la détente, c’est parce qu’il ne néglige aucun détail au quotidien. "J'ai travaillé très dur pour aller la chercher. C'est l'expérience et le travail qui m'ont permis de gagner", insiste-t-il sur L’Equipe.fr. Médaillée d’argent à Rio à seulement 20 ans, il n’avait jamais caché que cette médaille lui avait procuré un goût amer. Ce succès à Tokyo récompense aussi son énorme travail et surtout une revanche à laquelle il pensait au quotidien.
Il ne néglige aucun détail
Réputé pour être un forçat de l’entraînement, Jean Quiquampoix s’inflige également de sacrées séances physiques, indispensables pour rester imperturbables et redoutable au moment d’appuyer sur la cagette. "L'aspect physique, je considère que c'est important, oui. Déjà en termes d'hygiène de vie. Et je suis persuadé que d'avoir une condition, ça t'aide à gérer les déplacements, à mieux encaisser la fatigue, à récupérer plus vite. Le gainage t'aide à te stabiliser et à ne pas partir vers l'avant ou l'arrière", ajoute-t-il encore.
Jean Quiquampoix a aussi égalé le record olympique (crédit photo : CNOSF/KMSP)
Il veut réaliser le doublé à Paris en 2023
La France n’avait plus eu de champion olympique en tir depuis Franck Dumoulin en 2000. L’attente pour une prochaine médaille d'or pourrait être moins longue les prochaines années. A seulement 25 ans, Jean Quiquampoix a quasiment tout gagné dans sa discipline. Il semble intouchable et a même égalé le record olympique lors de cette finale. Et surtout, le gendarme ne compte pas s’arrêter là. Il entend continuer sa moisson de médailles au moins jusqu’à Paris en 2024. "Maintenant, je suis extrêmement motivé pour Paris 2024. C'est dans trois ans donc il va falloir rapidement se remettre au travail, continuer à progresser, ne pas s'endormir sur cette médaille et aller de l'avant pour gagner".
F.S.
Le gendarme Jean Quiquampoix champion olympique de tir de vitesse 25 mètres
