Le procès de neuf prévenus poursuivis pour avoir participé de près ou de loin à l’attaque très médiatisée d’une voiture de police à Paris a repris mercredi dans un certain calme, après une première audience avortée mardi.
Le président a commencé par faire l’appel des huit prévenus présents: deux sont détenus et six comparaissent libres sous contrôle judiciaire. Un neuvième homme fait l’objet d’un mandat d’arrêt. Me Arié Alimi, avocat de la défense, a immédiatement donné le ton en s’élevant contre la constitution de partie civile du syndicat de policiers Alliance.
Il a également dénoncé le “traitement inégalitaire” des prévenus par rapport à celui réservé à des policiers violents, qui écopent le plus souvent au tribunal de peines légères.
L’audience, particulièrement chaotique, avait été interrompue prématurément mardi après des protestations des avocats contre la petite taille de la salle choisie, et alors qu’une petite centaine de partisans des prévenus, privés de places, manifestaient bruyamment leur colère à l’extérieur.
Mercredi, c’est devant une salle d’audience légèrement plus grande que se sont rassemblés les amis et sympathisants, moins nombreux et un peu plus calmes.
Tous les prévenus sont poursuivis pour avoir participé à “un groupement formé en vue de la préparation de violences ou de dégradations“, délit passible d’un an de prison.
Certains d’entre eux risquent jusqu’à dix ans de prison pour “violences aggravées sur policiers en réunion“.
Parmi eux, Angel et Antonin Bernanos, arrière-petits-fils de l’écrivain Georges Bernanos, parfois considérés comme les meneurs de l’attaque, qui nient tout acte de violence.
“Il est temps de rétablir la vérité“, a dit leur mère Geneviève Bernanos mercredi avant le début de l’audience, dénonçant un “dossier monté à charge“.
Le 18 mai 2016, un groupe de militants antifascistes, revenant d’un rassemblement contre les violences policières, s’en était pris à une voiture de police et aux deux fonctionnaires se trouvant à l’intérieur, quai de Valmy, en plein Paris. Les images du véhicule en flammes et d’un policier faisant face à un agresseur armé d’une barre de fer ont fait le tour du monde.
Le procès se tient mercredi après-midi, jeudi après-midi, et vendredi-après midi.
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