Une rue à Pluvigner (Morbihan) au nom d’un gendarme résistant fusillé en 1944

Photo : Près de 78 ans après sa mort, fusillé par les Allemands en 1944, le maréchal des logis-chef Joseph Le Bourgès va donner son nom à une rue de Pluvigner, dans le Morbihan. (Photo: Coll. Famille Le Bourges)

25 octobre 2022 | Société

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Une rue à Pluvigner (Morbihan) au nom d’un gendarme résistant fusillé en 1944

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Le nom de Joseph Le Bourgès figure dans le "Dictionnaire biographique des fusillés et exécutés par condamnation et comme otage ou guillotinés en France pendant l'Occupation" de l'historien Jean Maitron. Son père, Joseph-Marie Le Bourgès avait été tué en avril 1916 à bord d'un chalutier réquisitionné par la Marine française et touché par une mine […]

Le nom de Joseph Le Bourgès figure dans le "Dictionnaire biographique des fusillés et exécutés par condamnation et comme otage ou guillotinés en France pendant l'Occupation" de l'historien Jean Maitron. Son père, Joseph-Marie Le Bourgès avait été tué en avril 1916 à bord d'un chalutier réquisitionné par la Marine française et touché par une mine près de Dunkerque.

Né le 12 août 1901 à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), Joseph Le Bourgès avait entamé sa carrière dans l'Arme comme garde à pied à la 2e légion de la Garde républicaine à Saint-Nazaire, puis aux 5e et 11e légions de Gendarmerie en Bretagne. Il avait ensuite été affecté à la brigade de Pluvigner (Morbihan) en 1941, avec le grade de maréchal des logis-chef. Après avoir déserté sa brigade sous l'Occupation, il s’engage dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI) du Morbihan et participe aux combats de Saint-Marcel le 18 juin 1944. Le maquis de Saint-Marcel, très actif dès 1943, avait attaqué dès la nuit du 5 au 6 juin les forces allemandes présentes dans la région, avec des SAS français de la France Libre parachutés sur place.

Fait prisonnier les armes à la main à Sérent (Morbihan) le 19 juin, Joseph Le Bourgès fut transféré au Faouët où siégeait une cour martiale allemande dans les locaux de l’école Sainte-Barbe. Après avoir été torturé et condamné à mort de façon expéditive, il est fusillé, à l'âge de 43 ans, avec quinze autres résistants le 6 juillet 1944, au lieu-dit Landordu à Berné. Les corps furent enfouis dans une fosse.

Joseph Le Bourgès a obtenu la mention "Mort pour la France" et a été homologué FFI. Il a reçu à titre posthume la Médaille militaire, la Croix de guerre 1939-1945 avec palme et une citation à l'ordre de l'armée. Son nom est gravé sur le monument des fusillés élevé en 1957 sur le bord de la RN 782, à 200 mètres du lieu de l’exécution. Il figure également sur le monument aux morts de Quiberon, commune où il est inhumé et sur la liste FFI-FTP du monument aux morts de Pluvigner ainsi que sur le monument du canton "Aux FFI-FTP". Le 31 août 2016, son nom a été donné à la 72e promotion de l’école de sous-officiers de Gendarmerie de Châteaulin (Finistère). Son fils est délégué du Souvenir Français pour la commune de Saint-Pierre-Quiberon.

PMG

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