<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Une gendarme condamnée à dix mois de prison avec sursis pour violation du secret professionnel

Photo : Jugée par le tribunal correctionnel, la gendarme a écopé d'une peine avec sursis. (Archive - G.Eichmann/WikimediaCommons)

15 octobre 2022 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Une gendarme condamnée à dix mois de prison avec sursis pour violation du secret professionnel

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Une gendarme a été condamnée, le 11 octobre 2022, à dix mois de prison avec sursis pour violation du secret professionnel par le tribunal correctionnel de Blois. Affectée à la brigade de Marchenoir, dans le département du Loir-et-Cher, la jeune femme est également frappée d’une interdiction d’exercer le métier de gendarme pendant cinq ans. Selon La Nouvelle République, la justice lui reproche d’avoir "consulté des fichiers centraux à des fins personnelles, divulgué des informations à une personne faisant l’objet d’une enquête judiciaire, et enfin, d’avoir cédé une boulette de résine de cannabis à un tiers". Suspendue depuis les faits, elle exerce aujourd’hui un autre emploi.

Dénoncée par ses collègues

Pour cette ancienne gendarme, les ennuis débutent en août 2021 quand un collègue de la brigade de Marchenoir l'accuse, auprès de ses supérieurs, d’avoir déposé, six mois plus tôt, une boulette de cannabis dans la boîte aux lettres d’un homme. Aussitôt, la gendarme reconnaît avoir voulu récompenser un informateur. Une enquête pour cette cession est alors ouverte. Les enquêteurs découvrent alors que cette militaire a également consulté, à des fins personnelles, des fichiers centraux. Elle a transgressé les règles afin de vérifier la solvabilité d’une personne qui voulait acheter la voiture de son père. Elle a également consulté des fichiers centraux pour vérifier les antécédents judiciaires du compagnon de sa sœur.

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Elle prévient un homme avant une perquisition

Une autre accusation frappe l’ancienne militaire. Elle est soupçonnée de violation délibérée du secret de l’enquête. Selon deux de ses collègues, elle aurait indiqué, en mai 2019, à un homme impliqué dans une enquête pour violence avec arme, qu’il allait faire l’objet d’une garde à vue et d’une perquisition. Elle a d’ailleurs été mise en cause par cet homme et son épouse. Néanmoins, c’est la seule accusation que l’ancienne gendarme n’a pas reconnue lors de son procès qui, fruit du hasard, s’est tenu au tribunal correctionnel de Blois juste après la prestation de serment de nouveaux gendarmes réservistes.

Son avocat évoque une vengeance personnelle

Lors des débats, la défense a expliqué que la gendarme était passionnée par son métier. Selon son avocat, elle aurait été dénoncée six mois après les faits, pour la boulette de cannabis, par un collègue dont elle aurait refusé les avances.

Finalement, la jeune femme a été condamnée à dix mois de prison avec sursis avec interdiction d’exercer le métier de gendarme pendant cinq ans.

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