Le train des déchéances de nationalité poursuit sa route avec la 18ème mesure de l’année 2024.
Le dicton « Jamais deux sans trois » semble se vérifier une fois encore. Une nouvelle mesure de déchéance de la nationalité française vient d’être publiée au Journal officiel. La troisième en l’espace de quatre jours.
Le décret, daté du 7 août 2024 et publié deux jours plus tard au JORF, déchoit de sa nationalité française un homme de 32 ans. Cette décision administrative, prise « sur l’avis conforme du Conseil d’Etat », vise Ahmed Oueslati, né le 11 février 1992 aux Lilas, en Seine-Saint-Denis. Il s’agit de la 18ème déchéance de nationalité prononcée depuis le début de l’année 2024.
Selon Jean-Charles Brisard, président du Centre d’analyse du terrorisme (CAT), ce djihadiste franco-tunisien avait séjourné en Syrie en 2012. À son retour, il avait été condamné le 17 janvier 2017 à six ans d’emprisonnement par la 16ème chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Cinquante déchéances de nationalité depuis 2015
La déchéance de nationalité a été prononcée à cinquante reprises depuis 2015. Dix-huit fois depuis le début de l’année 2024. Auparavant, elle avait été prise onze fois en 2023. Six fois en 2022, quatre en 2021, quatre en 2020, deux en 2019 et cinq en 2015. Elle a uniquement visé des Français possédant une autre nationalité. Ces derniers ont participé à des attentats ou des tentatives d’attentat en France, ou combattu dans les rangs de Daech (Etat islamique) ou ceux d’Al-Qaïda, ou encore, tenté de les rejoindre, en Syrie ou en Irak. D’autres ont également apporté un soutien logistique et financier à ces organisations terroristes.