Un ancien gendarme du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) de Loches (Indre-et-Loire) est poursuivi pour escroquerie. Le militaire était encore en poste au début de l’année. Il comparaîtra en décembre 2025 devant le tribunal correctionnel de Tours pour avoir tenu un rôle d’intermédiaire dans des transactions immobilières en région parisienne.
Comme l’explique La Nouvelle République, il est poursuivi pour « faux et usage de faux », « escroquerie » et « usage de la fausse qualité d’agent immobilier et de syndic ». Sur les réseaux sociaux, le militaire était connu sous le prénom de « Brahim ». Il aurait ainsi joué les intermédiaires immobiliers dans l’anonymat. « Cela a duré des années. C’était devenu une activité parallèle à part entière », souligne un proche de l’enquête à nos confrères.
Caché derrière son ordinateur, le gendarme aurait falsifié des fiches de salaire, des déclarations de revenus ou des extraits de livret de famille. L’objectif de sa démarche était d’améliorer les dossiers de locataires qui, jusque-là, étaient refusés.
Par exemple, afin de permettre à certaines femmes célibataires d’avoir un dossier crédible, notamment en termes de ressources, « il a pu se déclarer en couple avec certaines pour accélérer les choses ». Le gendarme a su se créer une clientèle, en raison du bouche-à-oreille, notamment via des boucles WhatsApp.
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Il a démissionné de la Gendarmerie en février 2025
Le gendarme a finalement été repéré en février 2024. Une prolongation d’arrêt de travail suspecte était arrivée jusqu’aux ressources humaines de la Gendarmerie nationale. Suite à ce faux document, les enquêteurs de la section de recherches d’Orléans (Loiret) ont perquisitionné les locaux de la compagnie de Loches. Ils se sont notamment intéressés au matériel informatique du suspect. Ils ont notamment découvert des dizaines de faux, selon nos confrères.
Lors de sa garde à vue d’une trentaine d’heures, le militaire a reconnu une grande partie des faits. Aucune information n’a toutefois filtré sur l’estimation du bénéfice tiré de cette activité. Se sachant exposé à une sanction administrative, le suspect a démissionné de la Gendarmerie nationale en février 2025.
Il a été laissé libre jusqu’à son procès prévu en décembre 2025. Il encourt jusqu’à sept ans de prison et 750.000 euros d’amende.