"Vous n’avez jamais été aussi nombreux, 19.500 inscrits au FIC, c’est du jamais vu!" Certes, comme le rappelle le général (2S) Marc Watin-Augouard, la dernière édition du Forum international de la cybersécurité (FIC) a fait le plein à Lille. Mais pourtant, "un seul être vous manque et tout est dépeuplé".
Car ceux qui ne sont pas présents pour ces trois jours de salon sur la cybersécurité, ce sont bien sûr les gendarmes. Les militaires, à l’origine de la création de l’événement en 2007, ont en effet brillé par leur absence. Pas de stand pour les gendarmes, cela avait déjà été annoncé. De même, alors que l’événement était traditionnellement ouvert par une allocution du directeur général de la Gendarmerie, il faudra cette année s’en passer.
En direct de la plénière d'ouverture du #FIC2023 organisée avec @Politico !
le mot d'accueil du général Marc Watin @augouard, qui rappelle que vous n’avez jamais été aussi nombreux : plus de 19500 inscrits ! pic.twitter.com/tOwFWKudFN
— FIC 2023 (@FIC_eu) April 5, 2023
Divorce consommé
Mais à part quelques réservistes de la Gendarmerie, venus avec la casquette de leur organisation, ou quelques gendarmes en civil, croisés par des journalistes présents sur le salon, on cherche en vain des gendarmes – hormis les militaires chargés de la sécurité – dans les allées. Certes, on a pu apercevoir l’ancien directeur général Richard Lizurey, qui assistait jeudi à une conférence. Mais plus globalement, les figures de l’Arme dans le numérique brillaient par leur absence.
Le divorce entre les gendarmes et leur ancien salon, dont ils sont encore les co-organisateurs, paraît donc consommé. "Je n’y suis pas", par fidélité à l’Arme, dit un ancien cybergendarme, visiblement interpellé par les accusations portées à l’encontre du second organisateur de l’événement, Avisa Partners, qui avait racheté CEIS, le partenaire historique de la Gendarmerie.
Selon Mediapart, des services de renseignements français s’étaient inquiétés d’interférences des activités de l’entreprise avec des intérêts français. Une polémique regrettable, avait déploré Guillaume Tissier sur le réseau professionnel LinkedIn, assurant au contraire que les activités de communication de l’entreprise étaient parfaitement "légales et légitimes".
Pas de Forum international de la cybersécurité pour les services de l’Etat