Cinq habitants d’un fief indépendantiste de Nouvelle-Calédonie recherchés pour des exactions et qui s’étaient rendus à la gendarmerie lundi ont été mis en examen et placés en détention, a annoncé le parquet ce vendredi 4 octobre.
« Les cinq personnes domiciliées à la tribu de Saint-Louis qui s’étaient présentées lundi à la gendarmerie dans le cadre des enquêtes en cours ont toutes été mises en examen et placées en détention provisoire », a en effet indiqué dans un communiqué la procureure adjointe de la République de Nouméa, Hélène Gaudet.
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« Tentative de meurtre en bande organisée »
Trois d’entre elles sont mises en examen pour « tentative de meurtre en bande organisée et complicité de tentative de meurtre sur des gendarmes » et « participation à une association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime ».
Les deux autres doivent répondre des chefs de « vols avec arme en raison de la commission de plusieurs car-jackings, et pour l’une d’elles de destructions par incendie de certains véhicules », selon le communiqué.
Un gendarme tué dans cette tribu en juin
Saint-Louis, fief indépendantiste du sud de Nouméa, est coupé du monde par un double « verrou » empêchant toute entrée de véhicule sur la portion de route traversant la tribu, à la suite de car-jacking et de tirs sur les forces de l’ordre.
C’est dans cette tribu, sur la commune de Mont-Dore, qu’un gendarme a été tué d’une balle dans la tête en mai, peu après le début des émeutes et des troubles qui ont touché l’archipel.
Le 19 septembre, deux jeunes y ont été tués par les forces de l’ordre lors d’une opération des forces de l’ordre. Les responsables coutumiers ont entrepris depuis une médiation auprès de ces jeunes pour tenter de les convaincre de se rendre. Outre les cinq s’étant rendus lundi, un sixième habitant de la tribu recherché s’est rendu mardi.
Selon les informations de L’Essor, il y avait, cette semaine, 37 unités de forces mobiles présentes en Nouvelle-Calédonie, dont 34 escadrons de gendarmerie mobile et trois compagnies de CRS.
(Avec AFP)