<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> L’Intérieur demande à Matignon de clarifier la participation de ses spécialistes cyber au FIC, création de la Gendarmerie en 2007

Photo : Un gendarme spécialisé dans le numérique. Photo d'illustration.

2 mars 2023 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

L’Intérieur demande à Matignon de clarifier la participation de ses spécialistes cyber au FIC, création de la Gendarmerie en 2007

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A Elisabeth Borne de trancher? Selon La Lettre A, le ministère de l’Intérieur vient de demander à Matignon de se pencher sur le niveau de participation de ses spécialistes cyber au Forum international de la cybersécurité (FIC), l'un des événements phares du secteur, devenu l'une des vitrines du savoir-faire des gendarmes cyber. Le média précise […]

A Elisabeth Borne de trancher? Selon La Lettre A, le ministère de l’Intérieur vient de demander à Matignon de se pencher sur le niveau de participation de ses spécialistes cyber au Forum international de la cybersécurité (FIC), l'un des événements phares du secteur, devenu l'une des vitrines du savoir-faire des gendarmes cyber. Le média précise également qu’une doctrine serait à l’étude pour “régir la participation des acteurs étatiques au forum et définir une ligne de conduite claire à l'égard” du co-organisateur de l’événement, la société Avisa Partners – une entreprise qui avait racheté en 2020 CEIS, le partenaire historique des gendarmes sur ce salon.

La réflexion des pouvoirs publics fait visiblement suite à la prise de distance du ministère des Armées avec l'événement. Il y a un mois, l’hebdomadaire économique Challenges avait en effet dévoilé le lâchage de la manifestation par les militaires. Selon ce journal, le directeur par intérim de la Dicod (Délégation à l'information et à la communication de la défense) avait expliqué dans un courrier interne que le ministère des Armées et ses entités ne loueront pas de stand pour l’édition 2023 du FIC. Des militaires des Armées restent bien prévus au programme, mais comme simples intervenants.

Une nouvelle édition du FIC en juin prochain

Risque réputationnel

Raison invoquée: la hausse des coûts dans l’événementiel et la multiplication des salons. Mais, ajoutait l’hebdomadaire, il existerait une raison officieuse liée au “risque réputationnel de travailler avec Avisa". Une société, spécialisée dans l’intelligence économique, les affaires internationales et la cybersécurité, qui a été mise en cause pour avoir fait publier de fausses tribunes dans les espaces participatifs de sites de presse. 

Mediapart avait également rapporté l’inquiétude de deux services de renseignement à propos des activités de l’entreprise. Une prise de distance avec les Armées à tempérer. “Nous avons toujours des projets en cours avec le ministère des Armées, qu'on ne peut pas dévoiler, pour les mêmes raisons de confidentialité que pour nos autres clients”, avait ainsi précisé l’entreprise à Challenges.

Après avoir lancé le FIC en 2007, sous l'impulsion du Général d’armée Marc Watin-Augouard et du Colonel Régis Fohrer, avec le soutien de l’Union européenne, la Gendarmerie avait dû mettre en pause son salon pendant deux ans. Il sera finalement relancé en 2013 grâce à deux nouveaux partenaires, la région Nord-Pas-de-Calais (désormais Hauts de France), un soutien de l’événement, et de la société CEIS, le co-organisateur de la manifestation avec les gendarmes.

La prochaine édition du FIC, la quinzième, est prévue pour le début du mois d’avril à Lille. Les organisateurs attendent plus de 15.000 personnes pour cette édition centrée sur le thème du cloud, l’informatique en nuage. 

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