Les gendarmes démantèlent un trafic de chevaux entre la Hongrie et la France

Photo : Les documents des chevaux importés étaient falsifiés par le gérant avant que les équidés ne soient revendus. (Photo d'illustration: W.Claussen/Pixabay)

27 janvier 2025 | Société

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Les gendarmes démantèlent un trafic de chevaux entre la Hongrie et la France

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Après un signalement, les enquêteurs de la Gendarmerie et des services vétérinaires ont découvert que l'origine des chevaux importés était falsifiée avant qu'ils ne soient revendus au prix fort.

Le gérant d’un haras de l’Eure et deux complices, soupçonnés d’être impliqués dans un trafic de chevaux entre la Hongrie et la France, seront jugés devant le tribunal correctionnel d’Evreux le 25 mars, a annoncé lundi la Gendarmerie.

L’enquête a débuté en mai 2022 après un signalement sur « un trafic international de vente d’équidés » de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) auprès de la Brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP), qui a réalisé des contrôles, précise la Gendarmerie dans un communiqué.

Le Parquet d’Evreux  ouvre ensuite une enquête pour « escroquerie en bande organisée » en mars 2023. Il la confie à la Section de recherches (SR) de Rouen, en cosaisine avec l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) et la BNEVP. Une coopération policière internationale se met en place sous l’égide d’Europol et d’Eurojust.

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L’origine des chevaux falsifiée avant revente

« Au mépris des réglementations sanitaires et en lien avec des groupes criminels hongrois, le gérant d’un haras implanté dans l’Eure importe de Hongrie, via une société spécialisée dans le transport de chevaux, des équidés dont l’origine est falsifiée », selon la Gendarmerie. Il procède ensuite à leur revente auprès de centres équestres de la région normande et sur l’ensemble du territoire, en surévaluant le prix de l’animal.

Le gérant et deux complices ont été interpellés une première fois fin septembre 2024. Le premier a reconnu avoir « importé entre 150 et 200 chevaux par an depuis 2021, en se fournissant notamment en Hongrie, en Belgique, en Espagne et au Portugal ». Ils ont été remis en liberté et placés de nouveau en garde à vue le 21 janvier 2025. En attendant leur comparution le 25 mars 2025 devant le tribunal d’Evreux, « le principal instigateur du trafic est placé sous contrôle judiciaire », précisent les gendarmes. Ils soulignent que « près de 400.000 euros d’avoirs criminels » ont été saisis.

Une trentaine de victimes, essentiellement des particuliers et des centres équestres, ont été identifiées et 17 dépôts de plainte enregistrés.

(Avec l’AFP)

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