C’est une sacrée ardoise. Comme le raconte Midi Libre, l’ancien gendarme Eric Del Aguila est accusé d’avoir cumulé en quelques années près de deux millions d’euros de dette fiscale et sociale. Une somme importante, 1,7 millions d’euros exactement, qui lui a valu une détention provisoire depuis mars 2023, contestée début août devant la justice. L’homme venait de revenir dans le Gard depuis Dubaï, où il s’était installé depuis deux ans avec sa famille.
Selon le quotidien régional, l’homme d’affaires est désormais visé par une enquête pour fraude fiscale, banqueroute, blanchiment aggravé et abus de bien sociaux. “J'ai fait une erreur et je me suis retrouvé dans une spirale négative, a raconté, aux magistrats de la cour d’appel, Eric Del Aguila, rapporte Midi Libre. J'ai eu un litige avec l'administration fiscale, j'ai contesté deux contrôles fiscaux, et après, je n'ai plus répondu.” Et de préciser: “Sur les faits, je ne conteste rien, sur les montants, je ne suis pas du tout d’accord”.
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Train de vie confortable
L’ancien gendarme avait lancé plusieurs sociétés spécialisées dans la vente et la location de chantiers. Il est ainsi enregistré au registre des sociétés comme le dirigeant de Premium Machines 1, Elite Machines 1 ou encore CE Trading Loc Import. Des entreprises qui ont attiré l’attention de l’administration fiscale, rapporte Midi Libre, en raison de l’absence de déclaration TVA de certaines entités.
Comme le remarque un magistrat de la chambre de l’instruction, la famille avait pourtant un train de vie confortable, avec des revenus d’environ 30 000 euros par mois. “Non, quand même pas, rétorque l’ancien gendarme. De 2014 à 2016, j'étais à flux tendu, ensuite, on a eu des revenus confortables”. Qui a toutefois pu acheter une villa à Dubaï, à la valeur estimée entre 500 000 et 700 000 euros, finalement sans doute saisie par un tiers au vu de l’arrêt du paiement des échéances depuis l’incarcération d’Eric Del Aguila.
Une vie fastueuse désormais au passé, selon son avocat, Me Jean-Robert Phung. Entre l’interdiction bancaire et la saisie de sa maison, “il n’a plus un sou de côté”, assure-t-il. “Il dit qu'il n'a plus rien à Dubaï, j'aimerais en avoir la preuve”, rétorque l’avocat général, cité par Midi Libre. Une affaire à suivre.
