La saisie des avoirs criminels, un enjeu de la lutte contre les narcotrafics

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19 mars 2024 | Société

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La saisie des avoirs criminels, un enjeu de la lutte contre les narcotrafics

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Les patrons de la Police et de la Gendarmerie, Frédéric Veaux et Christian Rodriguez, ont insisté lundi 18 mars 2024 sur l'importance d'accroître les moyens pour identifier et saisir les avoirs criminels, un enjeu essentiel dans la lutte contre les narcotrafics. Tour à tour, Frédéric Veaux et Christian Rodriguez ont été auditionnés par la commission […]

Les patrons de la Police et de la Gendarmerie, Frédéric Veaux et Christian Rodriguez, ont insisté lundi 18 mars 2024 sur l'importance d'accroître les moyens pour identifier et saisir les avoirs criminels, un enjeu essentiel dans la lutte contre les narcotrafics.

Tour à tour, Frédéric Veaux et Christian Rodriguez ont été auditionnés par la commission d'enquête du Sénat sur le narcotrafic, présidée par Jérôme Durain (PS) et dont le rapporteur est Etienne Blanc (LR).

Comme on lui demandait "quelle serait la priorité absolue" pour améliorer la lutte contre les trafics de stupéfiants, M. Veaux a cité "un effort à faire sur l'identification et la saisie des avoirs criminels".

"La saisie des avoirs criminels n'est pas réservée aux seules GIR (groupe interministériel de recherche rassemblant Police, Gendarmerie, Douanes, Impôts). Il faut que tout le monde puisse le faire. Cela doit être un réflexe quotidien du policier", a-t-il dit.

Christian Rodriguez a insisté dans ce domaine sur la formation des agents. "Il y a des compétences qui demandent du temps à acquérir. Il faut intensifier la formation, c'est un investissement" pour démanteler les opérations de blanchiment complexes, a-t-il fait valoir. "Il faut former à haute dose", a-t-il insisté.

Cryptomonnaie et blockchains

Le rapporteur de la commission a rappelé que le chiffre d'affaire du trafic de stupéfiants était estimé en France entre "3 et 6 milliards d'euros".

"Suivre l'argent liquide n'est pas simple, on a fait le choix d'étudier la façon de blanchir avec les cryptomonnaies et les blockchains", a ajouté le général Rodriguez. Il a suggéré d'accroître le croisement des renseignements administratifs et des renseignements judiciaires" pour pouvoir faire un lien entre l'apparition par exemple de commerces avec un trafic de drogue.

Frédéric Veaux a plaidé de son côté pour la mise en place d'une "banque de données alimentée par les informations recueillies au travers de dossiers clôturés". "L'idée est de mettre ensemble de la téléphonie, les plaques immatriculation, les surnoms, les lieux…", a-t-il développé. Ce qui n'est pas juridiquement possible aujourd'hui.

(AFP)

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