<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> La proposition iconoclaste pour les banlieues de l’un des signataires de la « Tribune des généraux »

Photo : Des soldats de l'armée de Terre patrouillent dans le cadre de l'opération Sentinelle. (Archive - Photo: SD/L'Essor)

1 février 2022 | Société

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La proposition iconoclaste pour les banlieues de l’un des signataires de la « Tribune des généraux »

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Dans le milieu des années 2000, le général de Richoufftz, alors gouverneur militaire adjoint de la région Ile-de-France, avait lancé une action pour aider les jeunes défavorisés. Il avait permis à des centaines de jeunes éloignés de l'emploi de passer le permis de conduire pour mieux trouver un emploi, ce qui lui avait valu le […]

Dans le milieu des années 2000, le général de Richoufftz, alors gouverneur militaire adjoint de la région Ile-de-France, avait lancé une action pour aider les jeunes défavorisés. Il avait permis à des centaines de jeunes éloignés de l'emploi de passer le permis de conduire pour mieux trouver un emploi, ce qui lui avait valu le surnom de "général des banlieues". Plus récemment, au printemps 2021, il a signé avec 60 autres officiers généraux à la retraite la "Lettre ouverte des militaires", dite également "Tribune des généraux". Lettre suite à laquelle, six de ces généraux signataires ont reçu en octobre 2021 un courrier du chef d'état-major des armées leur reprochant d'avoir "gravement manqué au devoir de réserve", mais sans les sanctionner.

Aujourd'hui le général de Richoufftz, 73 ans, entend mener son "dernier combat d'officier et d'homme libre" en proposant un programme pour mettre fin au "délitement" des banlieues, après avoir dénoncé "les carences politiques mortifères et le manque de vision" des décideurs. Pour lui, le quartier doit être le "théâtre d'opérations social" ,avec la mise en place d'une "coordination obligée" entre tous les acteurs de terrain, placée sous "l'autorité locale fédératrice d'un officier supérieur ou général reconnu pour ses compétences de charisme et de volonté". Avec une "action déterminante à conduire d'entrée de jeu", la "restauration de la sécurité au plan local". Mais, comme la Police nationale "contestée, admonestée et bafouée bien souvent" ne peut "assumer, du moins initialement, cette mission de retour au calme" , l'armée de Terre "doit être à la manœuvre, du moins dans un premier temps".

Détachements de 150 à 250 hommes avec véhicules, armements et matériels

L'ancien officier de la Légion étrangère, qui a sauté sur Kolwezi en 1978 et servi en Bosnie et en Côte d'ivoire, propose donc de mettre en place dans des quartiers difficiles des unités interarmes, composées de 150 hommes à 250 hommes avec leurs véhicules, armements et matériels. Un dispositif destiné à "modifier la perception sécuritaire de nos concitoyens sous l'emprise de la violence ou de la contrainte des bandes". Une manière de réinvestir et de sécuriser par effet "dissuasif" le "terrain perdu".

Après cette première phase militaire, le général de Richoufftz propose la conduite d'un "audit complet et précis", puis notamment d'un "engagement sécuritaire et social", d'une "implication majeure de l'Education nationale" et "d'une mise à l'emploi volontariste".

Pierre-Marie Giraud

Pas de sanction pour six généraux à la retraite signataires de la « Lettre ouverte des militaires »

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