61 millions d’euros. C’est le coût provisoire estimé par la Gendarmerie pour les moyens qu’elle va déployer dans le cadre de sa mission de sécurisation des jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) en France en 2024.
Cette somme, dont la moitié consiste en des dépenses de personnel, figure dans le rapport rédigé par le sénateur (LR) de la Vienne Bruno Belin, pour la commission des finances du Sénat, dans le cadre de l’examen du budget pour 2024. Un montant impressionnant mais pourtant assorti de cette précision : "Il est aujourd’hui difficile d’estimer tant le coût total des moyens déployés par les forces de sécurité intérieure pour les JOP (…) que leur caractère suffisant ou non. Il est en tous cas certain que la tension sur les effectifs sera très forte et que les moyens matériels seront mis à rude épreuve". D’autant que l’accueil de la flamme à partir du début du mois de mai "mobilisera beaucoup de moyens. Il faut donc compter sur environ cinq mois de forte mobilisation des forces de sécurité sur tout le territoire, y compris outre-mer".
Chiffres impressionnants
Pour illustrer ses propos, le sénateur Belin égrène quelques chiffre : "10 500 athlètes sont attendus pour participer à 549 épreuves, dans 63 collectivités hôtes (en France métropolitaine mais aussi en outre-mer), devant 13,5 millions de spectateurs, qui assisteront aux épreuves dans les 37 sites olympiques et paralympiques".
Point d’orgue du défi sécuritaire, la cérémonie d’ouverture est évidemment mentionnée avec son "parcours de six kilomètres et en présence d’environ 600 000 spectateurs" (ramené récemment à 400 00, NDLR) . Par ailleurs, rappelle le rapport, la sécurisation de cet évènement se fera en parallèle d’autres évènements importants comme le 80e anniversaire du débarquement en Normandie, le Tour de France cycliste, les cérémonies du 14 juillet ou encore les festivals estivaux…
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